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Channel: Les Fous de vin d'Alain Fourgeot
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Mais que buvait George Sand, l'épicurienne ?

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Livre-sand.JPGLivre. C'est une question que je me suis posée en refermant les Carnets de cuisine de George Sand. Où il n'est jamais question de vin, comme dans grand nombre de livres de recettes de cuisine... Pourtant, si l'on en croit quelques archives, l'épicurienne  Bonne Dame de Nohant ne dédaignait pas accompagner ses mets du divin breuvage. Pour preuve, cette accusé de réception écrit en août 1848, un an avant la sortie de la Petite Fadette et un an après la mort de Chopin : « Monsieur, je vous accuse réception de votre lettre ainsi que des deux barriques de vin de Mâcon, il m'a paru d'aussi bonne qualité que l'autre...» Deux barriques de mâcon ! Du chardonnay, qui n'avait sûrement rien à voir avec ce que nous buvons aujourd'hui ! Qu'importe, ce blanc bourguignon a probablement accompagné les huîtres gratinées sauce mousseline, la sole à la Normande, le saumon à la Chambord, le risotto aux truffes, le brochet au beurre blanc nantais, entre autres recettes salivantes, déjà publiées il y un quart de siècle... par Aurore Sand dans A la table de George Sand. Un livre épuisé depuis fort longtemps d'où l'idée des auteurs, Muriel Lacroix et son compagnon chef de cuisine Pascal Pringarbe, et le photographe Philippe Asset, de ce joli Carnet ... de quatre-vingt recettes revisitées pour pouvoir être réalisées aujourd'hui par tous les fous de cuisine : œuf poché à la Norberts, omelette aux écrevisses, gigot de sept heures et les truffes au chocolat. L'embarras du choix. Pour les accords, on vous fait confiance ...

(Les Carnets de cuisine de George Sand. Muriel Lacroix, Pascal Pringarbe et Philippe Asset. Chêne. 150 illustrations, couverture sous jaquette. 35 euros).


En mai, fait ce qu'il te plaît au Salon de la Revue du vin de France ...

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Paris. Dans un peu plus d'un mois, le Palais Brongniard (place de la Bourse) accueillera le 7ème Salon de la Revue du vin de France. Notez les dates : les vendredi 24 et samedi 25 mai. Les organisateurs annoncent d'ores et déjà la présence de plus de deux cent cinquante domaines de toutes les appellations françaises mais aussi de nombreux vignobles étrangers. L'Afrique du Sud, invitée d'honneur, verra ses vins présentés dans l'un des nombreux ateliers-dégustations. Pour en savoir plus et notamment réserver ses places, un seul lien : www.larvf.com.

Cavistes & e-commerce, le hors-série de printemps de V&S news ...

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VSNEWS.JPGPresse. V&S news, l'hebdomadaire (papier et en ligne) de l'actualité économique des Vins & Spiritueux, vient de publier une nouvelle édition du hors-série Cavistes & e-commerce. Soixante-huit pages d'informations, d'enquête, de synthèses et de témoignages de cavistes, sur les circuits de revente de vins, champagnes et spiritueux hors GMS. Nouveauté 2013, Cavistes et e-commerce devient semestriel. « Un rendez-vous annuel ne suffit plus à présenter les évolutions permanentes » explique Thomas Gueller. Prochain numéro à l'automne... « D'ici là, poursuit le rédacteur en chef, paraîtra un autre hors-série, Carnet de tendances, dédié aux innovations packaging, aux évolutions des modes de consomation et aux nouvelles techniques de communication ».

- Hors-série. V&S news 118. 39 euros. Pour commander, le lien : www.vsnews.fr


Petites lampées de Loire à la XXXIème Paulée ... chez les Jallerat au Grand Monarque...

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Serviette-hervier.JPGChartres. « Les vins de Loire nous rassemblent et font de nous des frères...» S'il y a bien une maxime qui s'applique à la Paulée, ohé, ohé.... chez les Jallerat, c'est bien celle-ci. Elle est de l'acteur Jean Carmet, qui fut une sorte de parrain pour cette manifesattion unique inventée il y a plus de trente ans par George Jallerat, le propriétaire du Grand Monarque. Tradition reprise depuis quelques années par son fils Bertrand, autour duquel toute la famille Jallerat se réunit chaque printemps revenu pour faire découvrir les vins de Loire et le dernier millésime  autour d'un déjeuner d'anthologie... C'était donc la XXXIème Paulée ce dernier lundi, autour d'un menu à six mains, préparé par le Vendéen Thierry Drapeau (La Chabotterie), Laurent Clément et Nicolas Mendes, les deux chefs du Georges, le restaurant étoilé du Grand Monarque. Menu placé sous le signe du fruit quand il était sous celui de l'iode l'an dernier. La suite en photos...

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- Avec les mise en bouche, proposées dehors et dans le hall, dans quatre ateliers, quatre vins... Sur le délicat tartare de bœuf et huître façon hamburger, le muscadet sèvres-et-maine 2012, Granit de Château Thébaud, salin, minéral et iodé ; sur la gralée vendéenne, le cabernet des Quatre Chemins 2012, du Domaine Didier Richou, juteux et gourmand, pour un accord canaille et bistrotier ; sur les chips de riz noir, anguille fumée et citron confit, le valencay blanc 2012 du Claux Delorme, de Bertrand Minchin (photo ci-dessus), sauvignon bien mûr, « péchu et plein de jus » selon Olivier Poussier, en tout cas délicieux ; enfin sur l'étonnant breakfast de sardine et son gel de tomate, un saumur blanc 2012 Les Écotards du Domaine de Michel Chèvre, un chenin mûr, au boisé sous-jacent, vif et précis.

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- A table ... Le carpacio de Saint-Jacques, arlequinade de betteraves et agrumes, dont l'acidité un peu trop présente masquait l'iode de la coquille, méritait un blanc solide, sur le fruit et la fraîcheur. Le menetou-salon blanc 2011, Dame de Chatenoy, d'Isabelle et Pierre Clément, élevé dix mois sur lie, m'a semblé parfait, les notes variétales donnant le tempo aux betteraves jaunes, rouges et bi-colores...

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- Chaque année, le Meilleur Sommelier du Monde Olivier Poussier, parrain de la Paulée, fait servir un vin secret que les invités sont appelés à découvrir. Lundi, ce ne ne fut pas un mais deux vins  qui furent servis sur le turbot cuit sur arrêtes, petits pois et groseilles acidulées, menthe... Un choix osé mais assumé. Pour le premier vin, j'ai pensé gamay, genouillet et c'était un grolleau d'Anjou, la cuvée Penser nature d'Olivier Lecomte. Pour le second, je me suis aventuré pour un improbable assemblage cabernet/gamay ... au lieu d'un pinot noir (95%) assemblé à un gamay, la cuvée Reflets du Domaine Saint-Nicolas de Thierry Michon, appellation Fiefs Vendéens. Deux vins canailles, souples ... Bon, quant au mariage avec le poisson, ça se discute.

Bourgueil-Chinon

- Puis vint un canard de Challans, mûre, sésame et sa sauce réduite, escortés de deux rouges plus charpentés. D'abord un chinon, Coteau de Noiré 2011, du Domaine Philippe Alliet,  plein de fruits et de jus, sur une jolie fraîcheur. Ensuite un bourgueil, cuvée Petit Cave 2010, de Yannick Amirault, boisé, lardé, encore sur des notes d'élevage mais parfait sur la sauce du canard. Rouge encore sur le chèvre frais, un joli saint-pourçain 2012 du Domaine des Bérioles, un gamay comme on les aime. Enfin, le tour de Loire s'est terminé avec un cabernet d'Anjou 2012 de Château Soucherie, sur « une sucrosité décalée », toujours selon Olivier Poussier, accompagnant le désert, framboises, pistache, fenouil et chocolat blanc. Je ne suis pas fan des rosés sucrés... mais le désert était grandiose. Pendant le café et les macarons de Pierre Hermé, vrais péchés de gourmandise, et alors que la cathédrale sonnait ses six coups, on pouvait méditer cette jolie phrase du chef Jean Bardet :« Le vin est un complément intellectuel du plat »...

Les petites lampées reviennent bientôt... 

* Sur la première photo, l'inénarrable Berrichon de Châteauroux Denis Hervier, écrivain et chroniqueur pour France Bleu Berry, fait tourner les serviettes au dessus des têtes en l'honneur David Bireau, (assis à droite, de face) représentant de la France au dernier Concours du Meilleur Sommelier du Monde, qui fut sacré à Bourges Meilleur Sommelier de France en 2002. 

Bruits du monde, de Bourges, de Bordeaux et d'ailleurs...

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BIVC-Millesime.jpgBourges (1). Pour la deuxième année consécutivre, le Bureau interprofessionnel des vins du Centre-Loire (BIVC) avait choisi de faire déguster le dernier millésime exclusivement aux partenaires de l'équipe du Bourges-Basket. Cette présentation avait lieu auparavant dans la magnifique salle du Duc Jean, de l'hôtel du département, avec la participation des Tables gourmandes du Berry ce qui en faisait un événement très prisé par de nombreux Berruyers. Sous la tente VIP de l'équipe féminine, c'est autre chose... Une vingtaine de vignerons avaient fait le déplacement, parmi lesquels quelques petits nouveaux de Sancerre et de Châteaumeillant. Avis général que je partage : les 2012 sont remarquables dans les trois couleurs et on va se régaler ...


Etiq_Reuilly_2013.jpgBourges (2). Bon je ne vais pas vous dire que je suis fan de l'affiche 2013 du Printemps de Bourges, ce serait mentir...On a connu mieux et aussi plus facile à utiliser sur des étiquettes de bouteilles, mais le BIVC s'en est bien sorti en y mettant, comme d'habitude, de la couleur... Ce sont quelques deux mille bouteilles de sept des huit appellations du Centre-Loire qui seront offertes ou dégustées pendant les cinq jours du festival qui débute mardi 23 avril. Les vins seront également servis dans les vingt restaurants partenaires du Printemps dans la ville et le BIVC, qui accompagne le festival depuis 1995, fera la fête aux Jeunes talents le vendredi 26 avril.


AOC-Montagny.jpgBuxy. On pourra découvrir l'ensemble des vins de la Côte chalonnaise, les samedi 11 et dimanche 12 mai, pendant les Agapes de Montagny. Douze appellations seront à déguster, réparties entre appellations village de la Côte Chalonnaise (Montagny bien sûr, mais également Bouzeron, Rully, Mercurey et Givry) et appellations régionales (Bourgogne Côte Chalonnaise rouge et blanc, Bourgogne Aligoté, Coteaux Bouguignon, Bourgogne rosé et Crémant de Bourgogne). C'est où ? A la salle des fêtes de Buxy (Saône-et-Loire), de 10 à 19 heures. Cinq euros l'entrée au site avec verre de dégustation.


 salon livre et vin saumurSaumur. Je n'ai pas assisté à la 18ème édition des Journées du Livre et du Vin de Saumur qui a accueilli dimanche dernier quelque 8.600 visiteurs dans les caves et les locaux de la Maison Bouvet-Ladubay. D'autres chiffres ? Cent quarante auteurs avaient fait le voyage depuis Paris par train spécial, deux mille bouteilles de vin de plusieurs appellations ligériennes, provenant de domaines ayant obtenu un Liger d'or au dernier salon des vins de Loire d'Angers) ont été ouvertes et bues... Et neuf prix littéraires ont été remis. Pas de prix pour le Berruyer Laurent Sorcelle, mais une mention spéciale pour son livre Sancerre, terre et vins d'enchantement...


Simonin-portrait-2-990x951.jpgBordeaux. La traditionnelle Fête de la Fleur, qui marque tous les deux ans la fin de Vinexpo-Bordeaux, aura lieu le 20 juin à Château Lagrange, Grand Cru Classé de Saint-Julien, propriété depuis trente ans du groupe japonais Suntory. Mille cinq cents invités sont attendus à cette soirée très mondaine et c'est le jeune chef Frédéric Simonin qui aura la lourde responsabilité du menu. A trente quatre ans, Frédéric Simonin s'est installé il y a deux ans dans le XVIIème arrondissement parisien, (une étoile au Michelin) après un parcours impressionnant qui l'a emmené dans les plus grandes maisons. Il devrait préparer un menu ... japonisant. A lire dans d'autres gazettes...

Les bruits du monde reviennent bientôt... 


Petites lampées au nom des Pères, des Cris, des BerryCuriens, du Spleen et d'une Croix...

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Bourges. Il y a des semaines comme ça, je veux dire bénies des Dieux, ceux qui vous chantent, des semaines plus riches que d'autres, où s'enchaînent belles rencontres, belles bouteilles, jolis dîners... Et en commence une autre, de semaine, qui ne devrait pas non plus friser la mélancolie, entre le Printemps de Bourges et le Concours mondial du sauvignon à Blois. En attendant, parmi les bouteilles ouvertes la semaine dernière j'ai retenu....

. D'abord ce 2005 de Château Chasse-Spleen. On ne présente plus cette belle propriété de plus de cent hectares, tête de gondole de l'appellation Moulis-en-Médoc, avec son beau terroir de graves planté de merlot, de cabernet sauvignon et de petit verdot. A l'heure du dessert, on a aimé son nez de pruneau, de cacao, évoluant sur les notes légères d'after-eight, sa bouche onctueuse et élégante, son joli grain, sa nervosité et sa fraîcheur.  

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. Dans un autre registre, ouvert sur un pièce de bœuf, ce pomerol 2010 de Château Fayat, propriété de quinze hectares, plantée de merlot (90%) et de cabernet franc, née en 2009 de la fusion de trois domaines rachetés par les Vignobles Fayat. Voici donc le second millésime. On est là sur une macération assez longue et un élevage de douze mois en barriques. Robe très foncée, nez encore boisé, sur des notes exotiques, de cerises noires mûres. Bouche bien charpentée, sur une finale légèrement épicée, encore un peu sévère. Un pomerol prometteur, à regoûter dans les cinq ans. 

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. Apporté par un ami, pour l'apéro, ce joli cadeau : le blanc 2009 du Domaine de la Grange des Pères, de Laurent Vaillé. Un vin de pays de l'Hérault, assemblage de roussanne, marsanne, chardonnay et gros manseng, élevé en demi-muid. On crie au génie ? On peut... Nez floral, légèrement citronné, pointes de menthol, sur des notes de garrigue. En bouche, une tension remarquable, de la soie et de l'équilibre et une finale légèrement grillée. De la race des seigneurs, quoi... 

Lalande Borie

. Dîner avec des saint-juliens et en bonne compagnie, un autre soir. Deux vins très proches et pour cause, ils appartiennent tous les deux à la famille Borie, qui gère Château Ducru-Beaucaillou. Le premier, un 2004 de Château Lalande-Borie, assemblage de cabernet franc et de merlot, élevé en barriques dont un tiers de neuves : souplesse, fruit, encore plein de jus, finale élégante. Le second, un 2008 de la Croix de Beaucaillou, en fait le second vin de Ducru... Mêmes cépages plus du petit verdot, tous issus de jeunes vignes. Floral, un brin épicé, plein de fruits, bien structuré. Deux vins plaisirs...

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. Enfin, le même soir que la Grande des Pères, mais pendant le repas, deux magnums. D'abord le gris de Reuilly des BerryCuriens, Les Chatillons 2006. Certains pensent que les rosés se gardent mal... On a ici l'exemple du contraire même si la robe, virant à l'orange clair, montre une certaine évolution. Derrière de légères notes d'oxydation, on trouve de l'abricot mûr, des fruits exotiques, du grillé, une belle présence en bouche et une persistance gourmande. Ensuite, le 2006 de la cuvée Les Cris du Domaine Pellé, à Morogues. Une cuvée vinifiée par Julien Zernott, un an avant le premier millésime de Paul-Henry Pellé. Les Cris, c'est une parcelle de cinq hectares, située au dessus de la cave, enterrée... Le pinot noir a été planté ici par le grand-père de Paul-Henry en 1967. Encore tout jeune, ce joli rouge, qui aurait mérité d'être conservé plus longtemps. C'est juteux, plein de fruits, le bois est bien digéré, on trouve des notes de violette, de cerise, d'épices, c'est rafraîchissant, enveloppant et long comme un... cri ... De plaisir !

Les petites lampées reviennent bientôt...

PJ Brunie, fou de Château Larrivet Haut-Brion se souvient d'un après-midi bordelais ...

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Brunie

P-J Brunie. Il est né en 1982, « une année exceptionnelle pour les vins de Bordeaux » précise-t-il. Et il les savoure aujourd'hui... Après des tranches de vie à Bourges, Tours, Biarritz, notre Fou de vin du jour réside désormais à Paris, depuis deux ans, où il travaille en tant que Responsable Grands Comptes pour un grand groupe de communication. Comme papa, le fiston mesure pas loin de deux mètres, est carré comme un rugbyman, sportif, grand voyageur et bon vivant. Lisez plutôt...


- Le déclic ? Le premier verre ? Je n’ai pas de réel souvenir d’un déclic qui m’a poussé à autant aimer le vin. Je garde surtout des souvenirs de personnages autour du vin, de moments partagés, vécus, racontés, à travers mon père, lui aussi amateur … Il y a cependant un vin qui me ramène à mon enfance, c’est un sancerre blanc de chez André Dezat à Verdigny, les Celliers Saint-Romble, un vin qui traînait très souvent sur la table et dont l’étiquette me hante encore ! Après, ma vie tourangelle m’a permis d’allier mes deux passions, le vin et le tennis, dans le Chinonais beaucoup, mais aussi à Saumur, Bourgueil, Vouvray, Montlouis, puis dans le Bordelais…

- Une devise ? Savoir faire preuve d’humilité face au vin. Car on en apprend toujours grâce au vin, on ne sait jamais tout, loin de là !

- Le meilleur souvenir de dégustation ? Pffff, réponse très difficile, car nombreux sont les excellents souvenirs ! Si je dois en choisir un, je retiendrais un samedi à priori anodin entre bons copains, débuté autour de quelques huîtres aux Halles de Tours. Les huîtres terminées, cette troupe de bons vivants se propose de se rejoindre chez l’un d’entre nous autour de trois belles côtes de bœuf, avec pour seule obligation d’amener son vin préféré… Résultat, chacun est repassé chez soi, pour n’en rapporter… que des bombes ! - j’ai la chance d’avoir des amis qui possèdent des caves à en faire pâlir des négociants. La liste non exhaustive s’apparente à une carte de triple étoilé Michelin : Château Margaux 82, 90, 2000, Cheval Blanc 76 et 90, Petrus 89, 96, 2000, Ausone 2003, Haut-Brion 82, 89, Ducru-Beaucaillou, Yquem, Dominique, Conseillante, Lafitte, Latour, Pape-Clément, Talbot… Au-delà des merveilles qui ont enchanté le palais du buveur d’étiquettes que j’étais devenu le temps de cet après-midi (débutée à 11H30, terminée sur les coups de 3 heures, longue l’après-midi…), cette journée résume à elle seule ce que j’aime le plus dans le vin : de bonnes choses, de belles choses, des amis, nullement là pour impressionner la cour, mais avec la seule volonté de partager ce que l’on trouve de mieux, pour faire d’un sombre samedi de novembre un moment de vie inoubliable. Autour du vin.

- Cave ou armoire? Combien de bouteilles ? J’ai à Paris une petite cave de conservation, avec une quarantaine de bouteilles, prêtes à être dégustées. Il y a dans celle-ci du tout venant, du vin de Loire beaucoup, et cinq ou six beaux bordeaux. Et à Tours, je loue aussi une cave naturelle ou j’ai cinq cents ou six cents bouteilles, un endroit magnifique, qui appartient à un autre grand passionné de vin, ou là j’entrepose, je collectionne, je fais vieillir quelques beaux flacons. Il y a une citation qui dit que " plus l’escalier est long, plus la cave est belle ", et là, c’est exactement ça, un escalier interminable qui vous transporte en un lieu hors du temps, ou les portables ne passent pas, ou la voûte y est magnifique. Il y a simplement une table, deux bancs, quelques estampes, et des beaux souvenirs !

- Les trois coups de cœur du moment ?  

 Crozes-Hermitage Rouge, Domaine les Bruyères Les Croix 2009, par David Reynaud, l’héritier du vignoble familial, qui pratique une agriculture propre, les raisins sont triés sur table, égrappés… c’est bien fait ! Le nez et la bouche de cette syrah sont plein de retenue, mais ne manquent absolument pas de fond…

.      Le blanc sec de Bruno Curassier à Bléré en Indre-et-Loire, terroir de Chenonceaux, Domaine de la Grange, Les Buissonnets. Ce passionné sait faire de son cépage sauvignon blanc et chardonnay un vin léger, un délice apéritif ou accompagné d’un bon chèvre, d’un brebis… Un vin très " féminin " à la robe dorée, brillante, simple et plus qu’abordable… magnifique !

 . Et puis j’ai un coup de cœur permanent pour Château Larrivet Haut-Brion rouge, à Pessac-Léognan, un savant mélange de merlot – cabernet sauvignon. Que ce soit un 2000, 2002, 2003, 2005, 2007, à chaque fois la même réflexion, je n’accroche pas au nez, qui est trop puissant pour moi, mais à chaque dégustation, aussi différente soit-elle, selon les années, l’extase est là… J’ai la chance de connaître les propriétaires de cette merveille, et chaque année, ma commande est inévitable. Une référence en cave !  

Un Trophée Spécial et 45 médailles pour le Centre-Loire au Mondial du sauvignon...

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degustateurs.JPGBlois. J'en étais ! Pour la quatrième année consécutive. Et j'adore toujours autant l'exercice, même si, comme dit l'autre, ce n'est pas un "métier" facile... Je me suis donc retrouvé dès vendredi matin, dans une jolie salle du château de Blois, à ma table de juré du quatrième Concours mondial du sauvignon, organisé cette année par les interprofessions ligériennes, Interloire et Bureau interprofessionnel des vins du Centre-Loire. Un gros challenge parfaitement réussi.

Sentir, goûter, cracher, apprécier, noter... En deux matinées, près de quatre vingts échantillons me sont passés sous le nez et sur la langue... Même boulot pour les soixante dégustateurs venus de vingt pays qui avaient à apprécier huit cent sept échantillons (ils étaient quatre cents pour la première édition, il y a quatre ans) de vingt-deux pays. Au final, cent quarante médailles ont été distribuées. Tous les résultats en ligne sur le site du Concours mondial. 

echantillons.jpgLe Centre-Loire qui présentait 350 échantillons a, comme les années précédentes, été fortement récompensé avec quarante-cinq médailles (près du tiers de nombre total de médailles), treize en or et trente-deux en argent, dont un Trophée Spécial au sancerre 2011, cuvée Saint-François du Domaine André Vatan, dans la catégorie "sauvignon boisé". Le Domaine Henri- Bourgeois (Chavignol) récolte deux médailles pour ses sancerres et une autre pour son Petit Clos de Nouvelle-Zélande. Le Domaine Joseph-Mellot repart avec quatre médailles. Égalité entre les vignobles de Sancerre et de Pouily-Fumé, avec quatorze médailles. Les vignerons de Quincy totalisent huit médailles pour quinze échantillons présentés. Un record ! Déception par contre pour le vignoble de Menetou-Salon, qui rentre avec une seule médaille, pour la cuvée Les Criottes 2012, un vin du négociant Donatien Bahuaud passé sous la coupe de la Maison Ackerman. L'absence des menetous dans le palmarès pourrait s'expliquer par le fait qu'ils ont été dégustés après des sauvignons de Nouvelle-Zélande... Pas facile ! 

Dégustation

Avant et après... Quelques mots encore, notamment sur les à-côtés de ce concours... Sublime mise en bouche (photo du haut) avec la dégustation de sauvignons du monde qui a marqué l'ouverture du concours, jeudi soir. Juste avant, les jurés ont eu droit à trois interventions sur le marché du sauvignon dans le monde et sur les spécificités des vins qui en sont issus dont celle, très remarquée de Bertrand Daulny, le directeur du SICAVAC, le laboratoire d'analyses de Sancerre. Son exposé sur "l'effet millésime" a captivé un auditoire pourtant réputé assez... instruit. On attend avec impatience que cette étude très pointue soit couchée sur le papier. 

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Après l'effort ... Samedi après-midi, après la seconde séance du concours, les dégustateurs ont eu droit à un balade en hélicoptère, de Blois à Sancerre. Passage au dessus du château de Chambord, de la Sologne et du Pays Fort avant l'arrivée face au Piton (photo du haut), petit tour du côté de Pouilly en survolant le dernier fleuve sauvage d'Europe et atterrissage devant les Caves de la Mignonne. Et réception par Benoît Roumet, le directeur du BIVC, dans la Maison des sancerre pour un casse-croûte dégustation des vins du Centre-Loire... avant le retour par la Sologne, la vallée du Cher avec, à l'arrivée une vue magnifique sur la cité royale de Blois. Après-midi absolument magique...

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Soirée de gala ... Les résultats du concours ont été proclamés samedi soir au cours d'un dîner de gala dans une des salles du château de Blois. Velouté de champignons au écrevisses et langoustines, agneau de sept heures sauce côt, fromages de chèvre et tarte Tatin au menu, accompagné d'une sélection de vins de Loire. Entre le plat et le fromage, les dégustateurs ont été invités à descendre dans la cour pour suivre le sons et lumières relatant d'histoire des quatre châteaux qui composent l'actuel monument et l'assasinat du duc de Guise. Joli moment... 

A l'an prochain, normalement... Le cinquième Concours mondial du sauvignon se déroulera à nouveau à Bordeaux.


Les Jeunes Talents du Centre-Loire font le Printemps de Bourges !

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Bourges. Partenaire depuis bientôt vingt ans du Printemps de Bourges, le BIVC profite du festival pour asseoir chaque année davantage la réputation des vins du Centre-Loire. Deux mille bouteilles étiquetées du briquet, thème de l'affiche du millésime 2013, ont été ouvertes, dégustées ou offertes pendant les cinq journées du Printemps. Par ailleurs, Benoît Roumet, le directeur du Bureau interprofessionnel (avec la barbe, à gauche), n'est jamais à court d'idées pour animer le village des professionnels. Après les "Jeunes vigneronnes", invitées l'an dernier le temps d'une soirée-dégustation, ce sont les "Jeunes Talents" qui ont présenté vendredi soir leurs vins à des centaines d'invités. Des noms ? Côme Rouzé ( Quincy et Châteaumeillant), Romain Reverdy (Sancerre), Aurélie Petit (Pouilly-sur-Loire), Julie Nérot (Pouilly-sur-Loire), Guillaume Sorbe (Domaine des Poëte à Reuilly), Paul-Henry Pellé (Menetou-Salon), Cyrille Reverdy (Sancerre) et Nicolas Lecomte (Quincy et Châteaumeillant). 

A Châteaumeillant, la Cave du Tivoli n'est plus, vive la Cuma du Tivoli !

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Tivoli.jpgChâteaumeillant. La Cave coopérative des vins de Châteaumeillant, dites du Tivoli n'est plus ... Depuis le 1er avril, elle s'est transformée en Cuma du Tivoli, chargée de vinifier les vins de ses anciens coopérateurs devenus propriétaires-récoltants. « L'obtention de l'AOC en 2010 est restée sans impact économique réel, explique Gilles Godon, le directeur de la Cave, et notre situation financière était pour le moins tendue. Nous avons donc réfléchi à un nouveau modèle économique, basé sur le principe de dissocier les activités de production et de commercialisation ». La Cave du Tivoli cessera donc la collecte dès les prochaines vendanges  et offrira au travers la Cuma, une prestation de service aux propriétaires en vinifiant leur récolte en leurs noms. La Cave arrêtera définitivement ses activités dès que seront écoulés ses stocks dont la vente a été confiée à la société Bituriges Vins, laquelle se chargera également de la commercialisation des vins produits par la Cuma du Tivoli. Une nouvelle étape pour la Cave qui représentait jusqu'alors plus de 50%  des volumes de vin produit par le vignoble de Châteaumeillant, un des plus petits de France, avec un peu moins de cent hectares plantés. Un vignoble en plein renouveau.

Allez rire autour d'un verre de clairette aux Espiègleries de Die...

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Affiche-internet-701x1024.jpgDie Et si vous passiez le week-end de l'Ascension dans la Drôme. A Die, plus exactement, autour d'une bonne bulle, et la ... banane aux lèvres ! La capitale de la clairette organise en effet le9, 10 et 11 mai son deuxième festival d’humour musical baptisé Les Espiègleries. Le fameux groupe de rock humoristique Les Fatals Picards, la chanteuse Marie-Paul Belle (elle n'est toujours parisienne), les Barbarins Fourchus ou encore Basta Diva sont notamment à l'affiche. Évidemment, pendant ces trois jours, la clairette sera à l'honneur, avec exposition, repas thématiques, ateliers de cocktails, dégustation en compagnie des producteurs de ce vin fruité et floral issu du muscat blanc (75 % minimum) et de la clairette blanche.

 Pratique: www.espiegleries.com. Réservations au 04.75.22.12.52



Naoto Uchiike, fou des Gouttes de Dieu du Val de Loire ...

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Naoto Uchiike.

 Il représentait le Japon dans le jury du dernier Concours mondial du sauvignon qui s'est tenu à Blois fin avril. « Les sauvignons de Nouvelle-Zélande sont très appréciés au Japon pour leur fruité et ceux du val de Loire pour leur minéralité, mais à mon avis, la gastronomie japonaise s'accorde mieux avec les sauvignons de Loire », a-t-il confié à l'issue de l'épreuve. Naoto Uchiike connaît bien la France pour y avoir vécu une année entre 1989 et 1990 et tout aussi bien les vins français qu'il vend dans la Cave de la Petite Maison, à Tokyo. Formateur officiel des vins de Bourgogne, Senior Wine Advisor, Naoto représente la cinquième génération d'une famille de grossistes, dans le vin et le saké, depuis 1869... J'ajoute qu'il comprend et parle parfaitement le français. Quant à mon japonais, il se limite à ... Arigatô.

- Le déclic ? Le premier verre ? Je crois que c'était un vin de soif au Japon. Il n’y avait pas de qualité, c'était très spécial, très fruité, un vin rouge servi en magnum...

- Une devise ? En face du vin, Je voudrais toujours avoir une attitude modeste : sans idée fixe, ni préjugé pour trouver un goût universel.

 - Le meilleur souvenir de dégustation ? Chateau d’Yquem 1990, que j’ai dégusté il y a quinze ans. C'était totalement superbe, comme un souvenir de Paradis. Il n’y avait rien d'autre que cela.

 - Cave ou armoire? Combien de bouteilles ? J’ai presque une soixantaine de bouteilles chez moi à titre personnel, mais ans notre magasin, nous avons 1.500 références.

 - Les trois coups de cœur du moment ? 

. Sancerre rosé 2012 du Domaine Vacheron, joli fruité, très délicat.
. Chambertin Clos de Bèze 2009 du Domaine Pierre Damoy, velouté et élégant.

 . Château-Châlon, vin jaune, 2004 du Domaine Macle, très complexe, original.

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Cette photo et le titre font référence à la célèbre manga Les Gouttes de Dieu, de écrite par Tabashi Agi sur des dessins de Shu Okimoto, paru pour la première fois en Japon en 2004. Depuis, près de quarante tomes sont parus et ont été vendus à des millions d'exemplaires dans le monde entier. 

In Vin Bio Veritas, c'est à Jenzat le 25 mai ...

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Jenzat. Le salon In Vin Bio Veritas aura lieu le samedi 25 mai de 10 à 18 heures à Jenzat, dans l'Allier(à côté de Vichy), dans la salle Sioulespace. Entrée gratuite, Verre à dégustation 5 euros, vente à emporter, restauration sur place. Ce salon est organisé par Le Vert et le Vin de Jean-Marc Imberdis. Trente vigneronsq travaillant en bio sont attendus. La liste ci-dessous...

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Entre Vitiloire et Loire en scène, le vignoble ligérien dans tous ses états ...

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Agenda. Vitiloire à Tours les 25 et 26 mai... Loire en scène à Paris les 27 et 28 mai... Le troizième vignoble de France (soixante-dix-sept appellations), poursuit sa campagne de promotion et part à la rencontre du grand public et des professionnels. 

 A Tours, la onzième édition de Vitiloire accueillera cent trente vignerons autour de la gare (boulevard Heurteloup, Centre Vinci, jardin de la préfecture) pour cette onzième édition. On achète son verre, on parcourt les stands, on goûte aux spécialités ligériennes et on fait la fête pendant deux jours.Renseignements complémentaires ici sur vitiloire.fr

A Paris, trente-cinq vignerons se retrouveront sur le Batofar - c'est un bateau pour ceux qui l'ignoreraient - ancré face à la bibliothèque François-Mitterand, pour la première édition de Loire en Scène, une dégustation réservée aux professionnels de 10 à 17 heures avant un accès au grand public. Le dimanche soir pour des dîners dégustation (restaurant@batofar.org). Et le lundi soir pour des ateliers. Parmi les vignerons du Centre-Loire, Alphonse Mellot et Paul-Henri Pellé, animeront un atelier dégustation sur le pinot noir. Les Domaines Daniel Crochet, François Crochet (Sancerre) et de Villalin (Quincy) seront sur le même bateau. Contact : vindiou@orange.fr.

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Pour la Pentecôte, l'esprit vin est à la foire de Sancerre...

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Sancerre.Vous avez presque tout sur l'affiche... C'est la 87ème Foire aux vins de Sancerre, ce week-end de la Pentecôte, aux Caves de la Mignonne. L'occasion de découvrir le millésime 2012 et de rencontrer les vignerons du Sancerrois, regroupés par village. Treize au total. Donc treize stands pour déguster quelque quatre cent cinquante vins différents, dans les trois couleurs. L'exercice est intéressant car il permet d'appréhender les nuances des différents terroirs du Sancerrois. Dégustation libre et gratruite après avoir acheté le verre de dégustation à 5 euros. Et on pourra se restaurer sur place, bien évidemment. Ce week-end, la météo est à l'eau et l'esprit... vin est à Sancerre. Ainsi soit-il. 



Petites lampées entre Loire, Champagne, Bordeaux et Piémont ...

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Bourges. Retour aux affaires pour évoquer quelques jolis flacons. Ces six-là ont été ouverts sous un parasol, par un des rares samedis ensoleillés depuis le Printemps de Bourges, en compagnie de quelques amis venus de villes d'eau... pétillante.

Apéritif avec cette Grande Réserve de Gosset, en cave depuis plusieurs années. Une des cuvées phare de cette belle maison de Champagne, en fait un brut sans année, peu dosé, assemblage de trois cépages, chardonnay (43%), pinot noir d'Aÿ (42%) et pinot meunier. Superbe bouteille, au nez complexe, fruits rouges et fruits secs, pleine de fraîcheur en bouche, tendue, sur des notes de grillé. Zut, c'était la dernière...

Dans la foulée, avec des mises en bouche marines, cet anjou blanc 2005 de Château de la Guimonière, propriété de Vignobles Alain Château, placés sous les conseils de Denis Dubourdieu. Du chenin sec, pour partie élevé en fûts, sur un nez légèrement mielleux, des notes de fleurs blanches, ample et plein en bouche, pointes d'amandes fraîches et de vanille, sur une longueur séduisante et soyeuse.

On a ensuite ouvert, deux rouges locaux, de Loire, je veux dire, le Red de Bertrand Minchin, un gamay de Touraine produit dans son vignoble de Valencay, le Claux Delorme. Parfait vin de soif, sur des notes épicées, voire poivrées, plein de jus, un gamay comme on aime. Ensuite un pinot noir 2011 du Domaine Jacques Vincent, à Lazenay, joli panier de fruits plein de gourmandise...

En soirée, deux flacons réservés pour les grandes occasions. Calon-Ségur 2004, joli millésime, sur des notes de cerises noires et de sous-bois, franc, net, ample et caressant, d'une élégance rare, sur une finale longue, souple et très soyeuse. Enfin, the last but... un barolo 2001 de Gianni Voerzio, le frère de Roberto, avec lequel il travailla jusque dans le milieu des années 1980. Il doit me rester une ou deux bouteilles, rapportées d'un voyage dans le Piémont il y a quelques années, de ce nectar unique à ne boire qu'en très bonne compagnie... Un nez explosif, fruits noirs et réglisse, une bouche d'une insondable profondeur, racée, sur des tanins soyeux, délicats. Un vin haute-couture, comme on dit. Il faudra retourner très bientôt sur la route du nebbiolo...

Les petites lampées reviennent bientôt... 

Contre les hygiénistes de tout poil, Invignez-vous ! avec Jacques Dupont

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Livre. Après trois jours d'abstinence et de thé vert, on ne rit pas, je me suis remis à boire... Et j'ai donc ouvert une bouteille de reuilly rouge (Domaine Vincent, 2011), pour déguster le dernier chapitre de l'excellent livre de Jacques Dupont, Invignez-vous ! (Éditions Grasset. 9,90 euros). Histoire de dire, aux hygiénistes de tout poil, à ce bon monsieur Évin, au renard argenté Jospin, sous le gouvernement duquel a été adopté la loi éponyme, aux Battel, Got, Cahuzac et aux membres de l'Association nationale contre l'abus des boissons alcoolisées, que je suis solidaire du manifeste signé par le Monsieur Vin du magazine le Point ... En cent quarante pages, l'auteur de Choses bues règle son compte à tous les empêcheurs de débouchonner tranquille... Mais attention, il ne s'agit pas seulement d'un gros billet de mauvaise humeur, l'ancien électron des radios libres sait de quoi il cause, son livre est parfaitement documenté, les arguments et les chiffres des ligues anti-alcooliques, détricotées; la loi Évin, présentée pour ce qu'elle est, c'est à dire inefficace dans sa lutte contre l'alcoolisation des jeunes, notamment. Comme Jacques Dupont, nous sommes un certain nombre à nous ...invigner et à nous indigner, par exemple avec la pétition pour que le vin entre au patrimoine culturel et gastronomique protégé français... Objectif : que la loi Évin face le distinguo entre alcool et vin. Une promesse du candidat Sarkozy venu boire un verre de sancerre sur le Piton, pendant sa campagne de 2007. On sait ce qu'il en advint... Et il est à craindre que rien ne change au « pays des grand crus où la loi Évin interdit toute publicité et toute communication portant sur le plaisir du vin, alors que celui-ci représente la seconde rentrée de devises...» Sauf, peut-être, si nous faisons pression auprès de la représentation nationale...

En attendant, signez la pétition, interpellez vos élus et ... Invignez-vous ! avec Jacques Dupont.

Gérard Lavèze, fou de chablis, se souvient d'un issan 1975 et d'un ducru-beaucaillou 1999...

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Gérard Lavèze. Amateur de bons vins et de bonnes tables, épicurien, mais pas que... Grand voyageur, collectionneur de cactus (il en possède plus de 1.500), cinéphile, Gérard Lavèze est également un mélomane passionné, avec une prédilection pour le piano, fréquentant régulièrement Pleyel, Gaveau et les festivals. Retraité de l'industrie pharmaceutique, notre fou du jour vit aujourd'hui sous le soleil de Grasse. Merci pour ces réponses et à bientôt, autour d'un verre, face à la Grande Bleue...

- Le premier verre ? Le déclic ? Je ne me souviens pas du premier verre  (enfant, avec mon grand père, grand amateur de bourgogne rouge)... Je n'ai pas touché au vin pendant des lustres et j'ai repris il y a une dizaine d'années, avec un issan 1975.

- Le meilleur souvenir de dégustation ? Sans aucune discussion c'est ducru-beaucaillou 1999, bu avec mon fils ainé, un Noël très spécial, après le décès de ma femme. Une grande émotion, une explosion de fruits en bouche, une grande longueur, on en reparle encore. Maturité maximale je suppose .
- Cave ou armoire ? Combien de bouteilles ? Ni cave ni armoire donc j'essaye de ne pas trop stocker; environ trente à trente-cinq bouteilles maxi. Moins de bordeaux en ce moment je suis sur des blancs et plus spécialement sur des chablis et des saint-aubins.
- Les trois coup de cœur du moment ? 
. Domaine Race, à Chablis des premiers crus 2010 sous les 10 euros, frais légers, sur une minéralité plaisante ( Montmains et Vaillons pariculièrement )
. Domaine Françoise et Denis Clair, saint-aubin 1 er cru, les Frionnes 2009, bien beurré, un accord parfait avec une belle volaille. Très voisin d'un puligny .
. Enfin la fin de mes petit-bocq2000 que j'ai adorés, un des meilleurs rapports qualité prix ( plus maintenant !! ) fruité, puissant, long, ce vin m'a enchanté .

Au Goust, petites lampées de haut-médoc, Château Lamothe-Bergeron...

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Lamothe-Bergeron-Riz.JPGParis. Pour un déjeuner au Goust, autour des vins de Château Lamothe-Bergeron, Cru Bourgeois du Haut-Médoc. 

 Le Goust - goût en vieux français - est, me glisse-t-on à l'oreille, la « table du moment »... Ouvert il y a quelques mois par Enrico Bernardo, Meilleur Sommelier du Monde, dans un des quartiers les plus chics de Paris, entre Opéra et place Vendôme, rue Volney, au premier étage d'un très bel immeuble du Second Empire. Il abrite l'Éléphant Paname, lieu pluriculturel, avec salle de danse, galerie d'art et, en ce moment, une exposition baptisée César l'Empreinte... Après le café ?

Pour son deuxième établissement parisien, le plus français des Italiens, déjà propriétaire des Il Vino, à Paris et Courchevel, a débauché un chef espagnol de Valence, José Manuel Miguel, qui a lancé ses premières banderilles culinaires dans les arènes du Bristol, époque Fréchon. La formule du Goust : le client choisit son plat et le sommelier son vin ... Et pas plus de trente-six couverts, dans un décor soft, chic et chocolat, banquettes et sièges moelleux, service impeccable, costume noir et cravate rouge pour tout le monde.

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Nous avons eu droit à une royale de poivrons en mise en bouche, avant un délicat et japonisant tartare de bœuf, sauce teriyaki et wasabi. Pour suivre, le riz bomba de l'Albufera, morilles, foie gras et lardo di Colonnata (photo du haut), moins surprenant que son intitulé; puis du délicieux et goûteux cochon de lait confit, peau croustillante, radis noir et purée de célerie-rave (photo ci-dessus). Au désert, panacotta et framboises fraîches, glace pistache, une véritable gourmandise...

Dans les verres, les quatre derniers millésimes de Château Lamothe-Bergeronpropriété de Cognac H.Mounier et Cognac Hardy, depuis 2009, aujourd'hui conseillée par Hubert de Boüard (Angélus). Fiche technique, en quelques mots ? Soixante-sept hectares de vignes, du merlot (58%), du cabernet sauvignon (38%), du cabernet franc et du petit verdot (2% chacun) plantés sur des graves pleines de cailloux. Lutte raisonnée, vendanges en vert, vinification en cuves inox, élevage de douze à dix-huit mois en barriques (30% de bois neuf). Quant aux étiquettes, elles reprennent une très jolie gravure du château parue dans le Féret.

Alors, dans l'ordre d'apparition, on nous a servi ...

- 2012. 55% de merlot, 45% de cabernet sauvignon. Du fruit, de l'amplitude, de la générosité, du boisé déjà très fondu, et pour le coup une remarquable..." buvabilité " pour un primeur.

- 2011. Mis en bouteille il y a un mois, il aurait demandé à être carafé... Un peu austère au premier nez derrière le primeur, moins de merlot (45%) que dans le précédent, petite pointe de poivron, rond, gourmand, élégant, jolie longueur.

- 2010. 60% de merlot cette fois, superbe millésime, beaucoup de fond, du fruit mûr et dense, tanins soyeux, grand vin plaisir, presque croquant, un peu canaille.

- 2009. Merlot et cabernet à parts égales, nez très complexe sur le fruit, notes de sous-bois et de cacao, très ouvert, droit dans ses bottes, élégant, plus ... châtelain que le précédent.

Un mot encore pour parler gros sous : à douze euros en moyenne la bouteille, prix public, Château Lamothe-Bergeron affiche un remarquable rapport prix/plaisir, à l'heure où certains châteaux font exploser les compteurs. A encaver, donc, de toute urgence.

Les petites lampées reviennent bientôt...

 

Les taste-vinez ! et test-avinez ! de Denis Vacheron, à la Foire aux vins de Sancerre...

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Sancerre. Les discours de Denis Vacheron, le président des vignerons de Sancerre (à droite sur la photo) ne manque jamais de sel... Je ne résiste donc pas à la tentation de publier celui qu'il a prononcé samedi pour l'inauguration de la 87ème Foire aux vins de Sancerre. Après le Invignez-vous ! avec Jacques Dupont voici le taste-vinez sans vergogne ! de Denis Vacheron.

« Il y trois  ans, nous avions invité un élu du conseil régional à inaugurer notre foire aux vins. Après trente-six mois sans réponse, au lieu d'inviter un autre comédien à couper le ruban, nous avons invité des saltimbanques. Merci à vous Les Complices, d'avoir accepté l'invitation.
Grâce aux terroirs sur lesquels ils sont implantés, grâce à l'histoire du Sancerrois lui-même, grâce à la qualité de l'investissement de vous tous dans la vie du vignoble et grâce à l'ambition des vignerons de toujours tirer le Sancerrois vers le haut, les vins de Sancerre ont acquit une renommée mondiale. Bien que nous soyons une petite appellation de seulement 2.900 hectares sur les 780.000 hectares de vignes que compte la France, le sancerre s'exporte dans plus de cent vingt pays et est présent sur les tables les plus prestigieuses.
Les vignerons sancerrois ont obtenu l'Appellation Sancerre le 20 juillet 1931 par un jugement de tribunal. En 1936 ils ont confié leur avenir à l'Institut national des appellations d'origine (INAO) devenu il y a quelques temps l'Institut national del'origine et de la qualité (INAOQ). Et bien, après une grossesse de 87 ans, sous le prétexte de restriction budgétaire, l'INAOQ accouche sous X, abandonne le suivi des AOC à des organismes privés et, paroxysme d'indécence, réclame un droit de visite. Par contre pour s'immiscer au quotidien dans nos vies, la France n'a pas son pareil.
Dormez tranquilles citoyens, nos assemblées veillent sur vous. Le tabac, l'alcool, le sucre, le sel, le chocolat, la friture, la confiture, la déconfiture, la crème fraîche, le gras de cochon et la vieillesse sont dangereux pour la santé. Ils ont même céder au lobby des assureurs pour conforter le chômage en expliquant que le travail aussi est dangereux pour la santé.
Ne les écoutez pas. "Vivre" est certainement dangereux pour la santé mais en
attendant, faites vous plaisir, consommez, abusez de temps en temps et merci à vous les saltimbanques de nous rappeler que sérieux rime avec ennuyeux.
Le vin de Sancerre contient beaucoup plus de 80% d'eau et moins d'un tiers de gramme de sucre par verre alors taste-vinez sans vergogne. Le plaisir du vin, c'est la recherche de ses arômes, de son bouquet et de son équilibre. Un jus de fruit non fermenté deux semaines après son extraction n'est pas un produit naturel. Il a été traité pour détruire ses ferments. L'alcool contenu dans de vin n'est pas issu de la distillation mais de la fermentation naturelle du jus de raisin. Bien que les vins présents sur ce salon soit des jus naturels de raisin, ne prenez pas le volant sans vous être test-aviné.
A l'accueil, un saoulomètre électronique est à votre disposition pour ça. Bienvenue à vous tous, bonne dégustation et bon week-end.»

Rien à ajouter ...



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