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Clik here to view.Bourges. C'est encore l'histoire d'une
renaissance d'un vignoble. Pour ce cas, dans la Nièvre. Du côté de Livry, près de Saint-Pierre-le-Moûtier. Imaginez-vous qu'il y avait dans le coin, au début du XXème siècle, quelque trois cents
hectares de vignes et presque autant de vignerons. Tout cela disparu en quelques décennies, les guerres, les différentes crises économiques, tant et si bien que, dans les années 1950 il ne
restait plus qu'une cinquantaine d'hectares. Les vignerons s'étant tournés vers l'élevage... plus lucratif. Au début des années 1990, euréka ! des enfants et des petits-enfants de vignerons
ont voulu faire renaître le vignoble, je vous le fais court, en créant l'Association pour la réhabilitation du vignoble de Riousse. Qui devint rapidement une SCEA regroupant six cents
actionnaires, propriétaires des quinze hectares d'une domaine baptisé les Hespérides. C'est dans cette démarche que s'est inscrit, Fabrice Darle, 36 ans, (gauche sur la photo), rugbyman et
heureux de se dire vigneron. Après ses études et un BTS viti-vino, comme on dit, puis un tour de France, Fabrice part en Afrique du Sud pour compléter sa formation. A son retour, il reprend le
domaine familial de quatre-vingt hectares, on y élève des bovins, et plante trois hectares de vignes, deux en pinot noir, le reste en chardonnay. Le Domaine de la Perrine donnera son nom aux cinq
cuvées de ce vin de pays de Loire, un rouge et un rosé issu du pinot noir, deux blancs et un crémant en chardonnay. Hier à la cave Crus et Cépages de Damien Hérault (à droite sur la photo),
à Bourges (*), j'ai dégusté le chardonnay 2010 élevé en cuves, gras, souple et rond, floral, issu de terres argilo-calcaires très pierreuses et d'une vendange bien mûre. Et le pinot noir 2010,
pour partie élevé une petite année dans des fûts de plusieurs vins, avant d'être assemblé avec des pinots de cuves. Là encore un vin souple, au nez légèrement fumé, sur les fruits noirs, facile à
boire. Quand je vous aurais dit que les vignes de Fabrice sont en convertion bio (certification pour la récolte 2013) et que ses vins, peu souffrés, ne sont pas à garder des lustres en cave mais
à boire dans les deux/trois ans pour en apprécier la fraîcheur et le fruit, vous saurez presque tout. Quoi encore ? Ah, si, pour six euros environ la bouteille, selon la quantité achetée, ces vins donnent un réel petit bonheur à apprécier avec ou sans
modération, c'est vous qui voyez...
Les petites lampées reviennent bientôt...
(*) Crus et Cépages, 50, avenue Marcel-Haegelen. 18000 Bourges.