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Channel: Les Fous de vin d'Alain Fourgeot
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Petites lampées des vins du Domaine Joseph-Mellot chez Michel Rostang...

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Mellot-Catherine.JPGParis. Pour promouvoir les vins du Domaine Joseph-Mellot, qu'elle dirige avec une grande énergie, depuis la mort de son mari Alexandre, Catherine Corbeau-Mellot (photo du haut) multiplie, comme beaucoup, les contacts, les salons et les voyages. Et organise, par l'intermédiaire de son attachée de presse, des déjeuners, ce qui est beaucoup plus rare chez les vignerons du Centre-Loire - à moins qu'on ne me dise pas tout !

Ce jour-là, nous sommes une dizaine, dont un blogueur number one, autour de la table, dans un salon particulier du restaurant de Michel Rostang, rue Rennequin. Deux étoiles au Michelin, ambiance très Relais-Château, beaucoup de monde dans les autres salles, service parfait.

Pour l'amuse-bouche (petit gâteau moelleux de sardine et ablettes frites), le reuilly blanc La Commanderie et le quincy Clos de la Victoire, dans le millésime 2010, deux vins pleins de volume, déjà goûtés l'an dernier, qui ont encore gagné en ampleur, le premier, très mûr, fruits blancs et notes de feuilles d'agrumes, fond de nez mentholé ; et le second beaucoup plus tendu, un brin variétal, d'une belle persistance en bouche.  Les mêmes avec l'entrée : les Saint-Jacques blanches et noires, chou rouge en vinaigrette, soupe crémeuse des bardes, caviar Osciètre. Le reuilly idéal sur la sauce, le quincy plus dans son registre avec les coquilles.

Mellot-Saintjacqques.JPG

Pour suivre, la langoustine rôtie laquée au corail, fricassée de racines (panet et topinambour), compotée de pommes, est escortée du pouilly-fumé Le Tronsec 2011 et du sancerre blanc Les Vignes du Rocher, 2011 itou. L'opulence du pouilly, issu de marnes calcaires, ne joue pas la même partition que le sancerre, très pierre à feu, provenant d'un terroir de silex, encore jeune, sur le citrus, d'une magnifique minéralité, offrant un mariage d'amour avec le crustacé.

Mellot-bar.JPG

Mariage terre/mer encore, avec le dos de bar en écailles de châtaignes, velours de céleri, beurre de Noily Prat, plat magnifique, cuisson parfaite du poisson, proposé avec deux sancerres blancs, la Cuvée Pierre-Étienne 2006 et l'Original 2008, deux expressions radicalement différentes des terroirs du Piton, les deux élevés en barriques de chêne provenant des forêts du Berry. Le 2006 sur des notes de cire, de miel, un brin exotique, et le 2008, un peu fermé au premier nez, explosif après quelques minutes, minéral, pierre à feu, d'une grande fraîcheur sur une finale anisée - il devrait savoir vieillir très tranquillement quelques années encore.

Je n'ai pas été emballé par le marron façon Mont-Blanc, brisures de châtaigne et cœur coulant au Grand-Marnier, mais je ne suis pas fan des marrons, pas plus de ceux qu'on trouve en ce moment en Sologne que ceux distribués par certains quand ils sont à court d'arguments... Par contre, les mignardises étaient topissimes et, comme je ne bois toujours pas de café, j'ai siroté tranquillement le Pierre-Étienne, en devisant joyeusement avec ma charmante voisine. Avant de retrouver le brouillard parisien...

Les petites lampées reviennent bientôt...

 

PS. Le Domaine Joseph-Mellot, une centaine d'hectares sur sept des huit appellations du Centre-Loire (seule manque celle de Châteaumeillant) fêtera en mai prochain ses cinq cents ans à Sancerre. 


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