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Channel: Les Fous de vin d'Alain Fourgeot
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Devenez saké sommelier : deux jours de cours à Saint-Étienne...

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Nippon. On me demande d'annoncer cette formation... Avec plaisir, d'autant que je suis un fan du saké japonais...

« Après l'Angleterre (photo), la Chine et la Norvège, la France est la quatrième nation à accueillir une formation diplômante SSA sur le saké japonais.La Saké Sommelier Association, organisme leader en Europe dans le domaine de l'éducation sur le saké japonais, tiendra pour la toute première fois une formation de deux jours le 29 et 30 septembre à Saint-Étienne. Les participants auront l'occasion de se former à l'art de déguster et maîtriser le saké japonais, une boisson complexe et raffinée encore mystérieuse pour les occidentaux et souvent confondue avec le saké "chinois". 

À la suite de ces deux jours ou pas moins de vingt sakés seront dégustés et analysés, les participants seront testés sur leurs connaissances nouvellement acquises et se verront remettre le diplôme officiel SSA de Saké Sommelier pour ceux qui réussissent l'examen !

Ce diplôme offre, entre autres, de nombreuses perspectives d'emplois dans les restaurants gastronomiques à travers le monde et la possibilité de concourir au prix de Saké Sommelier of the Year

Cette formation s'adresse à tous, professionnels ou amateurs. Date limite d'inscriptions le 24 septembre. Inscriptions : info@dev-a.com et renseignements à www.japoninfos.com


Magali Touratier, folle de rencontres, se souvient d'un giscours 2005 ...

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Fou-Magali-Touratier.jpgMagali Touratier. Beaucoup d'attachées de presse, folles de vin, me l'ont promis mais peu ont répondu à ce questionnaire... Indépendante, aujourd'hui installée dans un petit village de la vallée du Cher, après avoir vécu quelques années à Londres, Magali Touratier ne prétend pas être « une experte » de la dégustation mais confesse « apprécier la convivialité, le plaisir, le partage d'un bon vin, sans en faire un sujet intellectuel ». « Pour me définir un peu plus, ajoute-t-elle, j’aimerai plagier Miss Vicky Wine*: "I’m cool, I drink wine ! ".» Merci, Magali, et à bientôt autour d'un verre...

 

- Le déclic ? Le premier verre ? Mon premier verre, c’est un peu flou, je devais avoir seize ou dix-sept ans, avec mon père, amoureux de la bonne chère et du bon vin et grand amateur de whisky. Dans ma mémoire, cette première rencontre avec le divin nectar, a été timide … c’est plus tard, au fil des dégustations et avec l’âge que le plaisir de la dégustation est devenue une évidence. La vraie rencontre a tout de même eu lieu au travail. J’ai eu la chance d’intégrer une agence qui comptait parmi ses clients des grands noms du vin et c’est comme ça que tout a vraiment commencé. Plus tard, j’ai eu l’opportunité de rejoindre en janvier 2005 une nouvelle agence pour assurer les relations publiques de Vinexpo. Quelle expérience merveilleuse et mémorable, j’en garde un très bon souvenir ! Puis je suis devenue indépendante et je travaille pour mes propres clients que j’affectionne particulièrement et qui me le rendent bien.

Je me permets de les citer : le Domaine Zinck en Alsace, la Cave Aureto dans le Luberon, Château Grand Boise en Provence sont mes chouchous du moment.

Ce qui est bien dans le fait de travailler dans le vin, ce sont les fabuleuses rencontres que l’on a la chance de faire toute l’année, que ce soit parmi les producteurs ou les journalistes. C’est un monde vraiment riche de personnalités attachantes et enthousiasmantes ! Et ça c’est un vrai moteur dans mon travail.

 

- Une devise ? Je vois toujours mon verre de vin à moitié plein, plutôt qu’à moitié vide, je suis une grande optimiste !

 

- Le meilleur souvenir de dégustation ? J’en ai forcément plusieurs ! Mais tout récemment, c’était en juin dernier, c’est un pauillac, Château Giscours 2005, que mon mari a rapporté à la maison pour fêter nos huit ans de mariage, alors est-ce le vin ou la raison pour laquelle nous l’avons dégusté, mais ce fut une soirée délicieuse. En fait je crois que ce n’est pas le fait que le vin soit bon qui fait que nous passons un bon moment, ce sont les circonstances dans lesquelles nous buvons ce vin qui fait que nous nous en souviendrons longtemps, j’en suis persuadée.

 

 

- Cave ou armoire? Combien de bouteilles ? Malheureusement impossible d’avoir une cave à la maison, donc armoire à vin était la meilleure solution. Actuellement elle doit contenir une cinquantaine de bouteilles de bordeaux, bourgogne, quincy, reuilly, sancerre, saumur et quelques bouteilles de champagne. Noël est souvent l’occasion de remplir les étagères car nous ne sommes pas du genre à conserver le vin très longtemps !

 

 

- Les trois coups de cœur du moment ?

. Gérard Bertrand, Gio Grenache, un rosé en VDP d’Oc, c’est forcément le vin de circonstances entre les barbecues, les soirées en terrasse, je l’ai découvert par hasard au supermarché et oui désolée, et franchement cela se boit très bien (trop bien !)

 

. Château Martinat, un côte-de-bourg, en rouge, depuis le millésime 2009. C’est mon oncle qui nous l’a fait dégusté en 2010 et depuis on en achète tous les ans. C’est un vin de plaisir, sans prétention mais d’un excellent rapport qualité/prix. 

 

. Château Fleur Haut-Gaussens, rouge 2008, bordeaux supérieur : un vrai coup de cœur pour ce vin que j’ai découvert au Salon de la Revue du Vin de France en 2012. C’est une vraie gourmandise, ample et très équilibré. Olivier Dauga est consultant pour le domaine, c’est peut-être pour cela, j’aime vraiment beaucoup le style de ses vins !

 

* Miss Vicky n'a pas souahité répondre à ce questionnaire.

 

Savoir enfin qui nous buvons, c'est Excentrique et c'est à Savigny !

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yec-hed-mat-1-copyright-Angelique-Lileyre.jpgFestival. « Yec'hed mat, savoir enfin qui nous buvons oscille entre / est fait de / emprunte à la fois à la dégustation commentée, à l’apéro documenté, au récit d’expérience, à l’affirmation et au partage d’un goût, à la prophétie de bistrotier, au dévoilement de portraits, au carnet de voyage, à la succession de récits, à la célébration du présent, à l’ode à l’ivresse, à la performance de camelot, à la conférence œnolo-ludique et à la lecture » peut-on lire dans le dossier de presse. Alléchant ! Ce spectacle de Sébastien Barrier, sera présenté le 21 septembre dans le cadre du festival Les Exentriques à Savigny-en-Septaine (Cher).

« L’envie de monter cette histoire est née suite à ma rencontre avec une dizaine de personnes, vignerons et vigneronnes, explique le créateur du spectacle, réunis autour d’une même conception du vin : du jus de raisin fermenté, dont la production est localisée, située, ancrée sur un terroir aux caractéristiques forcément singulières, et réalisé au plus près de son expression naturelle, c’est à dire sans recours à la chimie, tant au niveau de la culture de la vigne qu’à celui de la vinification. »

Pendant son spectacle, Sébastien Barrier propose aux « spectateurs-goûteurs »de découvrir les vins de sept vignerons choisis. Sept vins, pétillants et tranquilles, rouge, blanc et rosé, issus de sept savoir faire différents, de sols et de parcelles singuliers, pour un parcours gustatif et sensoriel. « Sept occasions d’évoquer le goût, l’odorat, la matière, les couleurs, le relief, l’oxydation, les papilles, les arômes, la sapidité d’un jus », commente-t-il. Et de raconter le vin différemment, « de manière ludique, vivante et drôle ».

Notamment au travers des portraits de vignerons, en mots et en images. Ils ont pour noms :

 - Marc Pesnot, Domaine de la Sénéchalière, en Loire-Atlantique, à Saint Julien de Concelles, dans le vignoble du Muscadet; 

 - Agnès et Jacques Carroget, Domaine de la Paonnerie, à Anetz, en Loire Atlantique, aux frontières des vignobles du Muscadet Coteaux de la Loire, de l’Anjou et des Coteaux d’Ancenis. 

 - André et René Mosse, domaine éponyme, à Saint Lambert du Lattay, en Anjou.

- Jérôme Lenoir, Domaine les Roches, qui vinifie et produit des chinons, à la suite de son père, de son grand- père et de son arrière grand-père. 

 - Thierry et Jean-Marie Puzelat, Clos du Tue-Bœuf, sont frères, aux Montils, en Loir-et-Cher, qui produisent des vins en appellations Touraine et Cheverny. 

 - Noëlla Morantin, à Pouillé, Loir-et-Cher, où elle fait du vin depuis cinq ans.

- Pascal Potaire et Mose Gadouche, Domaine des Capriades, à Faverolles-sur-Cher, créateur de la cuvée Piège à filles, qui ne laisse personne indifférent.

Autant de vins qui seront dégustés par les quelque quatre-vins spectateurs-goûteurs le samedi 21 septembre. Autant dire que les place sont comptées... On se dépêche ! 

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Les Exentriques c'est aussi ...

Le festival propose pendant toute la journée du 21 septembre les spectacles suivants :

 Du cirque, A Rovescio par le Circo Ripopolo; l'apéro Yec'hed mat de Sébatien Barrier; un bal déjanté, le Bringuebal; des spectacles en caravanes, Ze patrèscathodics par Scopitone et Cie; des contes, Un mal ? des mots? par la Compagnie Caracol; un sauna, La Roul'Hot de Betty BoiBrut; du cinéma forain avec le Cinématographe Stantor de Bruno Boucard; un ciné-concert en caravane, le Carlonéon de Fur Ha Foll. C'est de 15h30 à 22h30. Tous les spectacles se jouent sur le terrain derrière la salle des fêtes, route de Nevers, à Savigny-en-Septaine, dans le Cher. Spectacles payants : A Rovescio et Yec'Hed Mat, 7 et 5 euros. Pour les réservations, Culture 0 Centre: Mélanie Boulanger – chargée de la billetterie. Tél. 02.38.68.18.77 / reservation@cultureocentre

 

Photos : © Angélique Lileyre

Petites lampées de Champagne Lenoble, 1996 et 1973, entre autres...

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Lenoble-Entree.JPGParis. Attention, il n'y aura pas pour tout le monde. Cinquante magnums, pas un de plus, de chacun de ces millésimes. Quand j 'écris tout le monde, je pense à ceux qui peuvent ... car la rareté et l'exception ont un prix : respectivement 595 et 650 euros. Oui, ça fera un joli cadeau...

De quoi je cause ? Des deux champagnes que la maison Lenoble met à l'honneur pour ces fêtes de fin d'année. Les Grands Crus Blanc de Blancs 1996 et 1973, proposés dans un coffret en skivertex gris métal, « un revêtement traditionnellement utilisé pour l'habillage de livres et de boîtes à bijoux » explique Anne Malassagne, qui préside, avec son frère Antoine, aux destinées de la maison AR Lenoble. 

Lenoble-1996.JPGPourquoi avoir choisi ces deux millésimes ? « Le 1973, pour conjurer la mauvaise réputation des années en 3. Quarante ans après, c'est une merveille. Et 1996, parce que c'est un très grand millésime encore en devenir », explique avec enthousiasme Anne Malassagne. Ces deux cuvées sont élaborées à partir du chardonnay, provenant de Chouilly, célèbre village classé Grand Cru de la Côte des Blancs. « Nous avons une patte Chouilly, poursuit l'arrière-petite fille d'Armand-Raphaël Graser, fondateur de la maison, cet équilibre entre vinosisté, puissance et précision de la finale, c'est notre patte et nous y tenons, comme nous tenons à des dosages millimétrés, je suis très vigilante là-dessus ».

Pour présenter ces deux cuvées, Anne et Antoine Malassagne avaient choisi la Cuisine, le très chic restaurant du très chic Royal Monceau. Tartare de thon, jus de yuzu, superbement escorté du brut Grand Cru Blanc de Blancs, classique, fin et élégant, pour l'apéritif, pris au mange-debout, devant la salle. A table, un risotto aux premiers cèpes, cuits et crus, copeaux de parmesan, jus court, dans les pas de la cuvée Les Aventures. « Nous avons réalisé des assemblages en sélectionnant des vins des plus belles récoltes aux caractéristiques complémentaires, explique Anne Malassagne, et cette cuvée provient des récoltes 2002 pour sa complexité aromatique et son potentiel de garde et 2006 pour son élégance et sa finesse ». Deux milles bouteilles de cette cuvée sont vendues chaque année. 75 euros.

Lenoble-1973.JPGDerrière, avec le sublime saint-pierre en filet rôti, légumes d'automes, rapée de truffe de fin d'été, on nous a donc servi le 1996, d'abord en magnum, puis carafé. Le nez était un peu sur la réduction dans le premier cas, disparue dans le second. Commentaire d'Anne Malassagne :« Il est trop jeune aujourd'hui, je veux le garder très longtemps, c'est un millésime de vent du Nord, un millésime d'exception ». Celui du sommelier de la Cuisine, a propos du vin carafé :« C'est pour moi un grand bourgogne blanc, sans bulles, volume, suavité, ampleur, avec un côté grillé plus chaleureux que précédemment... »

Le 1973 a débarqué sur l'assiette de fromages, mimolette, comté et abricot confit...« On disait que c'était une année sans intérêt et quarante ans après on le trouve monumental, encore jeune » explique encore Anne. Sur la cire d'abeille, la truffe, d'une acidité remarquable. Et un mariage d'amour avec l'abricot. Un millésime épanoui. Comme nous autres, après une telle fête des sens...

Les petites lampées reviennent bientôt...

Non, Colette n'était pas Miss GlouGlou !

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Lectures. Non Colette n'était pas Miss GouGlou ... On ne sait pas si elle crachait avec élégance, comme notre célèbre blogueuse folle de vin, et d'ailleurs tout indique que l'auteur du Blé en herbe ne crachait pas. Elle avalait ! Mais ne crachait pas dessus..., si l'on en croit Bernard Lonjon, l'auteur de Colette, la passion du vin (Éditions du Moment.17,95 euros). « Dans sa hiérachie des plaisirs, Colette a accordé une place de tout premier ordre à celui du divin nectar », écrit Lonjon. Il est vrai que la vie amoureuse de Sidonie l'a fit voyager dans presque toutes les régions viticoles françaises, de sa Bourgogne natale, au Jura, en passant par le Bordelais, la Provence et le Beaujolais. Sa correspondance avec Jean Guillemet, éditeur et viticulteur du côté de Beaujeu et Lucien Brocard, négociant en vins et spiritueux à Bercy, montre une Colette curieuse, épicurienne, gourmande. Addicte ? « Eh bien, on n'a plus rien à boire, cher ami, écrit-elle aux Brocard en novembre 1946. Je remplace le vin par des doses quotidiennes d'iodalose qu'on m'ordonne. Mais cet ersatz ne sauffait suffire. (...) Je voudais du vin bon dieu. » Sûr qu'elle aurait été une bonne cliente pour mon questionnaire des Fous. « Emplis donc, vin, ce verre que je tends. Verre fin et simple, bulle légère où jouent les feux sanguins d'un grand ancêtre de Bourgogne, la topaze d'Yquem, le rubis balais, un peu mauve parfois, du bordeaux au parfum de violette », m'aurait-ele écrit... 

Non, Miss GlouGlou n'est pas Colette, son style est plus moderne, moins ampoulé. Comme l'a écrit un célèbre bloggeur bon vivant, « elle ne se regarde pas écrire »... Mais c'est efficace. Sous son vrai nom, Ophélie Neiman, elle vient de sortir son deuxième livre, un « petit précis d'œnologie illustré » baptisé Le vin c'est pas sorcier (Marabout.19,90 euros), destiné aux petits jeunes qui débutent ... Mais qui en apprendra beaucoup à tous ceux qui ont déjà pas mal de bouteille ! C'est frais, joyeux, bien rythmé par les dessins plein d'humour de Yannis Varoutsikos. Je vous recommande donc de suivre  sans attendre les aventures de Juliette, qui organise une soirée; Pacôme, qui apprend la dégustation; Hector, qui fait les vendanges; Coralie, qui visite les vignobles et Paul, qui achète du vin... Vous verrez qu'après ça vous vous prendrez vraiment pour une science ! 

In vino ... « civilitas » dans le Science&Vie d'octobre ...

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Média. Est-ce politiquement correct aujourd'hui de parler du vin et de l'ivresse qu'il procure ? Sciences & Vie l'a fait. Et leur consacre ses Cahiers d'octobre. Et c'est tant mieux... « In vino ...« civilitas » écrit Isabelle Bourdial, la rédactrice en chef, car le « vin est un bien culturel, une marque de civilisation ». Et nos politiques feraient bien de s'en souvenir.

Au sommaire de ce numéro 140, une interview de Jean-Robert Pitte, membre de l'Institut et président de l'Académie du vin de France, auteur de la Bouteille de vin, histoire d'une révolution (Chez Taillandier), qui introduit une série de dossiers très complets, montrant que « l'histoire du vin est indissociable de celle de l'humanité ». Les Égytiens, les Grecs et les Romains, puis les Gaulois connaissaient le nectar. Le raisin est le fruit de la Terre Promise, le vin accompagne toute l'histoire du christianisme. « Je suis le cep, vous êtes les sarments », dit le Christ à ses disciples... « Des rivières de vin couleront dans le Paradis » dit le Coran... Bon, là faudra attendre !

Pour l'heure, on poursuivra la lecture des Cahiers par l'histoire du vin et de sa vinification, du Moyen Âge à nos jours en passant par le Siècle des Lumières. Rien n'est oublié, ni les ravages de l'alcoolisme, ni le bonheur de la douce ivresse, ni les progrès de la science.

Et on terminera par des portraits de buveurs célèbres, de Toutânkhamon à Freud, en passant par Charlemagne, François 1er, auquel on doit le romorantin de Cour-Cheverny, Madame de Pompadour et Mozart dont on dit qu'il composa ses plus grands œuvres dans les vapeurs du tokay... Je vais m'y mettre ! 

(Les Cahiers de Sciences & Vie. Numéro 140. Octobvre 2013. 5,95 euros. En kiosque depuis le 11 septembre). 


Les neuf siècles d'histoire du Cellier aux moines...

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Édition. « Les moines cisterciens ignoraient certainement que leur vin de messe allait être à l'origine d'un formidable développement de domaines viticoles mondilamenent connus, ancrés sur des entitiés parcellaires délimitées et immuables, et créateurs de valeurs certes pour leur propriétaires mais aussi au bénéfice d'une collectivité de producteurs qui revendiquent l'appellation concernées et en font un usage protégé. L'appellation Givry et le cru Clos du Cellier aux moines en sont l'archétype » écrit le Champenois Yves Bernard, ancien président de l'INAO, dans sa préface. Qui rend hommage à Catherine et Philippe Pascal, « entrés en religion dans ce Cellier afin de servir les grands vins de terroir, en devenant à la fois de vrais jardiniers de la vigne et des ambassadeurs sans frontières des vins inimitables de ce beau teritoire de Givry ».

Depuis 2012, les Pascal ont consacré leur vie à ce Clos dont ils sont propriétaires, avec leurs enfants, depuis 2004. Il y a queques mois, au cours d'une dégustation de leurs vins, ils avaient annoncé avoir fait appel à l'historien Gilles Platret, spécialisé dans l'histoire de la Bourgogne, déjà auteur d'une Grande histoire des vins de Givry de l'Antiquité à nos jours, pour fouiller le passé, des origines à nos jours, du Clos aux moines, « l'un des plus anciens domaines de Bourgogne établi par les moines cisterciens ». Résultat, ce beau livre, superbement illustré, racontant l'istoire du cellier, « ensemble architectural dépouillé et austère, perché sur un promotoire calcaire surplombant le village de Givry, (...) ni seigneurial, ni ostentatoire, car l'architecture cistercienne est renoncement ». 

(Neuf siècles au cœur de la Bourgogne, le Cellier aux moines et son clos. Préface de Yves Bernard. Textes de Gilles Platret et Philippe Pascal. Éditions Assouline.192 pages. 150 illustrations. Relié sous jaquette. 65 euros).

À petites lampées, j'effeuille la Fleur de Boüard au Carré des Feuillants...

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La-Fleur--Avec-cepesJPG.jpgParis. C'est une histoire autour du cèpe comme j'en raffolle : mariné à cru, le pied en petit pâté chaud, le chapeau poêlé, en pulpe mousseuse et séché au four... Matez la photo ! C'était tout simplement sublimement beau et bon. Promis les copains, dès qu'ils auront poussé près de chez moi, j'imite, enfin je tente... Pas sûr par contre que je vous accompagne cette merveille d'un lalande-pomerol, je n'en ai pas beaucoup en magasin. 

C'était l'autre jour, au Carré des Feuillants d'Alain Dutournier, à deux lancers de perles de la très chicos place Vendôme. Une petite bande réunie autour d'Hubert de Boüard de Laforest et de deux de ses enfants, Coralie et Matthieu. Papa leur a confié la Fleur de Boüard, baptisé Château depuis 2012. Dont on a inauguré l'an dernier le nouveau chai, doté de cuves tronconiques renversées.

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Avec les cèpes, un 2000 ni filtré, ni collé, presque mauve, au nez complexe, très apétant, charnu, tonique ; un 2005 non filtré, énorme, rond comme le chapeau du champignon; un 2009 servi frais, élevé vingt mois en barriques, élégant, tendu épicé, du velour. Hubert de Boüard confirme que « le 2009 est le meilleur millésime de la Fleur ».

Avant de passer à table avaient été servis les millésimes 2010, 2011 et 2012, tous dominés, comme les autres, par le merlot (85% environ) associé aux deux cabernets. Le 2012, déjà soyeux, aux tannins très fondus, long, sur des fruits rouges, des notes toastées, est le premier millésime élevé sur des cuves tronconiquqes inversées en bois. Tout est fait à la main. Matthieu de Boüard parle de « haute couture ».

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Dans la très belle cave du Carré, également au programme les trois millésimes cent pour cent merlot issu de vieilles vignes, du Plus de la Fleur de Boüard. Des cuvées élevées trente-trois mois en barriques neuves. Un 2010 aux tanins complexes, un 2011 riche et incroyablement persistant, un 2012, bébé en début d'élevage qui promet des lendemains veloutés ou/et soyeux...

Trois millésimes plus anciens du Plus, à table. Avec un canard colvert en prémices d'automne... Joli, non ? Le filet poudré de noisette et servi rosé, la cuisse en petite tourte Rossini. Je ne vous dis rien... Hubert de Boüard commente le plat : « Plus je fréquente les grands restos et plus j'aime Dutournier, c'est de la vrai cuisine, terroir et précision, on a envie de manger dès qu'on voit le plat .»

L'accord avec les vins? Pas mal avec le 2000, sur un nez de truffe, cacaoté, « à boire car il commence à basculer » commente Hubert de Boüard; parfait sur le 2001 (merlot et 18% de cabernet) « qui peut aller très loin », sur une fraîcheur mentholée; idéal sur le 2007, complètement exubérant, monstre d'élégance. On s'en régalerait jusqu'à plus soif...

Les petites lampées reviennent bientôt...


Ce qui va vraiment saouler les Français ! C'est une pétition ...

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Pétition. La glouglousphère est en ébullition ! Je croule sous les mails et les appels à partager une pétition mise en ligne ce jour par Vin & Société  à travers qui « les 500.000 acteurs de la vigne et vin interpellent le Président de la République et le Premier Ministre. » Pour quoi faire ? Pour qu'ils abandonnent « les cinq mesures envisagées » contre le vin... A savoir : interdiction de parler du vin sur internet; interdiction de parler positivement du vin dans les médias; taxation du vin au nom de la santé publique; radicalisation du message sanitaire; durcissement des mentions sanitaires sur les étiquettes...

Elles sont en fait... préconisées dans un rapport de la MILT, Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie, qui date de juin dernier... Je n'ose pas croire que le gouvernement et que François Hollande vont reprendre ces cinq propositions, et surtout pas les trois premières... Mais je suis peut-être naïf.

Pour autant, allons-y, gueulons fort, invignons-nous !si nos gouvernants avaient bel et bien un tel projet sur leurs bureaux. Et allons-y pour une mobilisation générale. Elle aura peut-être plus de succès que les précédentes : la pétition pour que le vin entre au patrimoine culturel et gastronomique protégé français...lancée ici et touche pas à mon vigneron.  

Joël Forgeau, le président de Vin&Société, explique ainsi sa démarche : « Depuis des mois, nous sentons monter un courant moralisateur qui consiste à interdire et à déresponsabiliser les français. Au nom de la morale, le vin est assimilé à une drogue et serait jugé dangereux pour la santé dès le premier verre. Au lieu de s’attaquer aux vrais problèmes et de lutter contre les excès, on taxe et on interdit toute communication autour du vin ! La consommation de vin a diminué de 70% en cinquante ans et de 20% sur les dix dernières années. Quelle image sommes-nous en train d’envoyer aux trente-et-un millions de Français qui dégustent du vin raisonnablement entre amis ou en famille, quel signal envoyons-nous au monde entier qui nous envie le vin, symbole de notre art de vivre et de notre pays ? La moindre consommation de vin, même mesurée, serait donc mauvaise ? Nous pensons que seule une société privilégiant l’éducation, la raison, et la responsabilité est à même de lutter contre les excès et ce, dans tous les secteurs.»

Vous savez presque tout. Pour plus d'infos :cequivavraimentsaoulerlesfrancais

On compte sur vous !

 

Ce qui va vraiment saouler les Français (2) : c'est un gag, ou quoi ?

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Pétition. Comme quoi il ne faut jamais se précipiter... Le post d'hier, parlant  de la pétition baptisée cequivavraimentsaoulerlesfrançais.fr est déjà périmé... Mais la mobilisation fut un succès ! Le site de Vin&Société a été visité près de 70.000 fois en une journée, c'est dire. Alors quoi, un gag ? Une bévue ? Non, non, une « erreur de copier-coller » a expliqué dès jeudi soir, très tardivement, la MILT, la fameuse Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie. Et aussitôt dit, aussitôt fait... L’article L.3323‐2‐9, qui prévoyait dans la précédente version de retirer  « de la liste des activités autorisées par disposition légale la propagande et la publicité en faveur des boissons alcoolisées sur les services de communication en ligne », a bel et bien disparu de la nouvelle version. On dit ouf ? Mais on reste vigilant...

Pour en savoir plus, quelques liens recommandables : Bordel à pinard land par Antonin Iommi-Amunategui et les experts anti-alcoliques du gouvernement étaient bourrés par Vincent Pousson.


Olivier Perrin, fou « depuis tout petit », se souvient des vins de Gianni Voerzio ...

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FOU-Olivier-Perrin.JPGOlivier Perrin. Dit Olive pour ses amis... Autant vous dire tout de suite que c'est un copain de longue date, croisé il y a bien des années sur des festivals folks, quand il jouait encore de l'accordéon diatonique et dansait la bourrée. Aujourd'hi directeur de l'école française internationale de Dacca au Bangladesh (d'où le rickshaw), Olivier Perrin a enseigné quelques années au Laos, puis à Turin, avant de revenir à Bourges, en transit... Grand amateur de montagne et de randonnée, il a parcouru quelques uns des plus grands massifs du monde et se prépare à fêter sa retraite au Mustang ... Amateur de bonne chère, il ne rechigne pas à s'installer devant son piano où à la table de restaurants étoilés... Merci, Olivier. A l'an prochain pour courir la Sologne à la recherche des bordeaux et des girolles ...

- Le déclic ? Le premier verre ? Depuis tout petit, j'aime le vin.... le premier verre, c'est sûr, ce ne fut pas du Pschitt orange

 

- Une devise ? Même en pays musulman, un vrai buveur peut trouver du pif !

 

- Le meilleur souvenir de dégustation ? Avec toi Alain, soyons nostalgiques, dans les caves de Gianni Voerzio, dans le Piémont ! Mais j'ai eu des moments inoubliables chez Vincent Pinard et Gérard Morin à Bué... Mais les plus avinés ce furent chez Eugène Rossignol, à Volnay, qui nous regardent du bas ou du haut mais avec un verre de pommard à la main.

 

- Cave ou l’armoire à vins ? Combien de bouteilles ? Dans ma cave que j'ai visitée avant d'acheter notre maison, j'entrepose quelques centaines de bouteilles.

 

- Les trois coups de cœur du moment ? Cet été, j'ai bu un bon coteau-du- marmandais, Chante coucou d'Élian Darros. J'ai apprécié un mas daumas-gassac, c'est vraiment un grand vin rare du Languedoc. Je recommande également la fraîcheur des vins de Robert Sérol, son côte-roannaise est parfait pour les casse-croûte d'été.

 

Le vin c'est beaucoup plus que le vin avec Paroles en l'air à Pouilly...

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Pouily-sur-Loire. Le vin c'est beaucoup plus que le vin ... L'intitulé du spectacle que la Compagnie Parole en l'air ne prête pas à confusion. Il sera présenté le samedi 9 novemnre à 20h30, à la Tour du pouilly-fumé, à Pouilly-sur-Loire.

Le spectacle ? Mademoiselle Fiola et Monsieur Zo vous embarquent dans un spectacle convivial et populaire mêlant lecture, musicalité, théâtralité et chansons françaises. Entre poésie et humour, les secrets du travail de la terre, la beauté de la fabrication artisanale, le plaisir du palais, l’esprit du partage et de la célébration, la découverte de l’ivresse, ses joies, parfois même ses déchéances ! 

 

« Il est vain de penser qu’à vingt heures vous aurez dégusté vingt vins. 

Il n’est pas moins vain de penser qu’à moins vingt vous n’aurez goûté aucun vin. 

Ce qui est certain, c’est que vous aurez bu des mots et des vins. »

 

La Compagnie Parole en l’Air s'est formée il y a une dizaine d’année autour de sept comédiens. Entre humour, poésie et émotion, le travail de la compagnie s’articule autour de disciplines artistiques variées comme la musique, le chant, les marionnettes… 


Comme toujours à La Tour du Pouilly-Fumé la soirée se prolongera par une dégustation de pouilly-fumé accompagnée de petites choses à grignoter.

(15 euros. Infos au 03.86.24.04.70. contact@tourdupouillyfume.fr) 

 

Les petites lampées remontent le temps en partant des primeurs...

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Bourges. J'entends déjà des cris d'orfraie ! A cause du mot primeur ou nouveau. C'est tous les ans la même chose, les antis et les pros, ceux qui détestent le gamay et ceux qui ne détestent pas, ceux qui ne veulent que du "nature" et ceux qui n'en veulent pas, vont s'écharper sur les réseaux... On les laisse à leurs débats ! La sortie du beaujolais et autres AOP, c'est pour le troisième jeudi de novembre, cette année le 21, mais il y a déjà trois semaines que les primeurs IGP, les vins de pays comme on dit encore parfois, sont sortis. Des vins à boire pour ce qu'ils sont et pour ce qu'ils coûtent. Nous autres avons ouvert un ardéchois blanc avant de partir pour un mâchon prévu comme un entracte au milieu d'une "journée bois" au marais, la cuvée Orélie des Vignerons ardéchois, du sauvignon assemblé à du chardonnay. Nez fleuri, notes un peu variétales, léger et frais en bouche, « légèrement perlant »... 3,75 euros ! Ensuite, autour d'un joli feu sur lequel grillaient cotelettes de porc, boudin et saucisses, on a sorti du sac le gamay primeur de la Cave Lablachère. Le beaujolais n'a qu'à bien se tenir ! Souple, parfumé, acidulé comme un bonbon. Et du plaisir simple pour 3,45 euros ! 

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Le soir on est passé à tout autre chose, avec le crozes-hermitage 2011, les Hauts du fief, une des cuvées parcelaires de la Cave de Tain, dont ont a goûté il n'y a pas si longtemps l'Esprit Granit. Au menu, un bout de bœuf saignant et encore des champignons. Cèpes, ci-dessus, et trompettes, ci-dessous... De la syrah, là encore, parfaitement maitrisée. Un vin plein de jus, sur un nez complexe et séduisant, des notes de poivres en fin de lampées désaltérantes et fraîches. La Cave de Tain est vraiment une valeur sûre. 13 euros.

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Avec les trompettes, ce pic-saint-loup 2010, du Château La Roque. « Pour tirer les vins vers le haut », les propriétaires Jacques Figuette et Cyriaque Rozier, qui ont repris le domaine en 2006, ont fait le choix de la biodynamie. Cette cuvée Cupa Numismae ( hommage aux pièces d'or déouvertes sur le domaine), est le fruit d'un assemblage de syrah (65%) et de mourvèdre. On l'a carafé une heure avant de le servir. Non filtré, élevé dix-huit mois en fûts, sur un nez de fruits noirs, équilibré comme un file-de-feriste, entre notes toastées et cacaotées, il s'est bu comme une gourmandise. 16 euros.

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Pour l'apéritif, avec quelques tranches de pain grillé et un morceau de foie gras, on était en Alsace, avec ce gewurztraminer 2007, la cuvée Steingold des Vignerons de Pfaffenheim. C'est un assemblage de deux Grands Crus, Steinert et Goldbert, qui se situent respectivement sur les communes de Pfafffenheim et Gueberschwihr. Énorme au nez, notes de muscat surmûri, poires confites, épices, cumin voire safran ; généreux et long en bouche, sur les fruits exotiques et le pain d'épices. Le foie gras lui dit merci... Dans les 10 euros, me semble-t-il.

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Changement de décor pour terminer avec ces trois bordeaux, partagés avec des amis ces dernières semaines. D'abord un pauillac 2002 de Château Pontet-Canet, cinquième Grand Cru Classé, propriété de la famille Tesseron. Du cabernet-sauvignon (65%) associé au merlot (32%), avec une touche de cabernet franc (2%) et de petit verdot. Un vin encore très fringant, tout en élégance, finement épicé, sur un nez de confiture de cassis, à la bouche veloutée, peut-être un peu court mais extrêmenent séduisant...Poujaux-Tour-Carnet.JPG.

Ensuite un haut-médoc 2003, Château La Tour-Carnet, propriété de Bernard Magrez depuis 1999. Là encore c'est le cabernet-sauvignon  (55%) qui domine, assemblé au merlot (37%) au cabernet franc (6%) et au petit verdot. Nez sur les fruits noirs cuits, des notes de tabac et de moka, pointes d'humus, d'une bonne tenue en bouche, long et assez soyeux, sur une finale légèrement cacao. On aurait du l'ouvrir avant le moulis-en-médoc 1999 de Château Poujeaux, austère dès l'ouverture, manquant un peu de tenue et un brin dépenaillé...

Les petites lampées reviennent bientôt...

Les millésimes solaires du Clos La Néore d'Edmond Vatan dans la RVF ...

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RVF-Nov2013.JPGMagazine. La Revue du vin de France de novembre consacre un dossier aux « millésimes solaires », 2009, 2003, 1976,1959 et 1947, sous la plume de Roberto Petronio. « D'une manière générale, les millésimes très chauds engendrent des vins atypiques, souvent jugés excessifs, mais qui savent grandir avec le temps », écrit-il. Roberto Petronio a rendu visite à cinq domaines français de vignobles différents pour y déguster les millésimes 2009 et 2003 et un autre millésime chaud d'au moins cinquante ans d'âge. Parmi eux, le Domaine Edmond Vatan à Sancerre et sa cuvée Clos de la Néore. « Le 1959 est une bouteille unique à déguster seul, pour elle-même » commente le journaliste de la RVF qui prédit que le 2003 « brillera demain par ses arômes de truffe blanche ». Quant au 2009, il faudra « l'oublier en cave au moins quinze ans, le temps va gommer la "graisse" du millésime ».

Dans le même numéro de la RVF, l'annuel Guide des cavistes, millésime 2014, qui distribue, dans le Cher, deux coups de cœur, un à la cave Aux Cépages de France de Jean-Marc Collin et l'autre au Tocsin De Jacques Flouzat.

Mamina, folle à cause d'un liquoreux, se souvient d'une soirée chez Paul Cotat...

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Mamina. Une recette gourmande par jour, voir deux ! Mamina, et si c'était bon et l'un des blogs gastronomiques les plus suivis en France. Cinquième en octobre dans le classement des Top Blogs d'eBuzzing. Berruyère d'adoption depuis presque quarante ans, Mamina se dit « épicurienne et curieuse de tout. ». « Bien dans ma ville », ajoute-elle, et bien dans la vie, « épouse, maman, grand-mère pas gâteuse, cuisinière amateur » et donc blogueuse depuis 2006. Merci, Mamina pour ce questionnaire. À bientôt.

- Le déclic ? Le premier verre ? Un liquoreux bordelais (mais j’ai oublié lequel)… il y a très longtemps. À l’époque je disais que si je devenais alcoolique, ce serait avec ce style de vin. Mes goûts ont bien changé…

 

- La devise ? Continuer à avoir envie : de rencontres, de partages, de découvrir…

 

- Le meilleur souvenir de dégustation ?  Une soirée chez Paul Cotat à Chavignol. De vieilles bouteilles et un plat immense de carpaccio de Saint-Jacques et de truffes apporté par Philippe Larmat.*

 

- Cave ou armoire? Combien de bouteilles ? Cave, je ne sais pas combien de bouteilles, c’est monsieur qui gère et qui achète ! Il y en a pas mal…

 

- Les coups de cœur du moment ?  L'autre soir, un saumur-champigny cent pour cent cabernet franc de Nady Foucault, la cuvée  Les Poyeux du Clos Rougeard. En plus, on a bu un sancerre, Clos de la Néore d'Anne Vatan. On peut difficilement faire plus local... J'avoue qu'à Sancerre, on aime surtout François Cotat et Anne Vatan. Sinon, bien souvent, nos goûts de vins de Loire s'égarent chez Vincent Carême ou Philippe Foreau, quand ce n'est pas Jacky Blot...

 

* Philippe Larmat, a tenu pendant cinq ans, de 1995 à 2000, un restaurant à Bourges, avant de partir pour Moscou où il décéda dans de troublantes circonstances... 

 

 


Philippe Cuq, fou à cause de son grand père, entre Bon Pasteur et la Coquille ...

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Fou-Cuq.jpgPhilippe Cuq. C'est cette photo vue sur les réseaux et aussi quelques posts, qui m'ont convaincu de contacter cet « ancien dirigeant du public, lui-même ancien consultant privé, qui devient caviste par passion », comme il se présente dans la première partie du questionnaire des Fous de vin. Philippe Cuq, qui n'a pas voulu en écrire plus, se définit comme un homme « pas dogmatique mais exigeant, cultivé et soucieux d’éthique »... Merci, en tout cas, et à bientôt peut-être, autour d'un verre, à la cave Le Lieu du Vin, 3, avenue Gambetta, à Paris... Qui ouvre ce vendredi 15 novembre, si j'ai bien tout compris.

 

- Le déclic ? Le premier verre ? Très, très longtemps. Avec mon grand-père, dans la cave. Une idée du travail et du partage. Puis la joie partagée de mes parents, chez des amis vignerons, en Côtes de Bourg.

 

- Une devise ? " Jouis et fais jouir, sans faire de mal ni à toi, ni à personne, voilà je crois, toute la morale".  "A bene placito"*.

 

- Le meilleur souvenir de dégustation ? J'en ai tellement ...
. Le premier, avec mon père, un gourmet qui ne connaît pas vraiment le vin, autour d'un haut-brion 1989 que je lui ai fais goûter sans lui dire ce que c'était, et son étonnement : "Hé bé, que c'est bon ça !!! C'est quoi ?"

. Le deuxième, avec Shu, mon amie de l'époque, autour d'un chambolle-musigny, Les Amoureuses 1966, encore plein d'une vie joyeuse, de finesse et de féminité, un moment de découverte et de partage...
. Le troisième autour d'une table, sur l'herbe, avec une dégustation commencée à midi et finie à deux heures du matin, autour des vins de Gérard Marula, où l'ivresse n'a en rien diminué le plaisir, ni l'intérêt des échanges et des discussions...
. Le quatrième, avec la dégustation sur fûts des vins de Patrick Rols, dans son chai. Où les vins et le vigneron prouvent bien qu'il est plus extraordinaire de faire simple que compliqué...
. Le cinquième, ce sont les multiples dégustations avec Paco, l'ibère tenancier de la cave d'Ivry, qui prouve qu'aimer le vin, c'est d'abord savoir le partager...
. Le sixième, c'est un partage dans la joie de multiples bouteilles plus bues que dégustées, avec Dany, Marilyn et d'autres convives, dans un restaurant au milieu des vignes de Saint-Émilion, sous les étoiles...
. Le septième, c'est la découverte des vins suisses avec deux amis virtuels, enfin rencontrés dans la réalité, Cat et Yves, ce dernier nous ayant chaperonnés chez ses amis vignerons près de Neuchâtel. Ce qui m'a ouvert à un nouveau pays viticole de grande classe, notamment  avec les vins de Lukas Hasler...
. Le huitième...
Tiens, ça me donne envie d'écrire des nouvelles...

 

- Cave ou armoire? Combien de bouteilles ? Cave. Environ douze cents perso.

Quelques milliers en pro.

 

- Les trois coups de cœur du moment ? 

. La Coquille 2012,  Domaine Rois, rouge de l’Aveyron en nature. Glou-glou… Bonne humeur, ami(e)s, partage et saucisson. Un énorme talent, et un gros travail.

. Le Bon Pasteur 2002, pomerol. Un grand vin, d’une grande dame. Pas la peine de chercher les « années du siècle » pour avoir la plénitude d’un vin.

. Chasselas de Lukas Hassler. Un vin vibrant, pur. De la lumière en bouteille…

 

* " A votre bon cœur, selon votre plaisir."

Les 10 Vins Cochons de Chateldon, c'est le 7 décembre...

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Dix-Vins-Cochons-copie-3.JPGAgenda. Oui, je sais, je ne suis pas en retard, mais depuis qu'on annonce Noël à la Toussaint, moi aussi je prends de l'avance. Au moins vous aurez que le week-end du 7/8 décembre je suis pris, invitez-moi une autre fois.

Et je vais où ? A Chateldon, oui, la ville d'eau aux bulles fines et élégantes... Dans le Puy-de-Dôme. L'an dernier, on avait déjà fait le voyage pour la neuvième édition des 10 Vins Cochons. Emballés ! On retourne donc à la dixième tournée.

Le slogan, que j'adore, n'a pas changé: « Quand on voit ce qu'on voit et que l'on entend ce que l'on entend, on a raison de boire ce qu'on boit... ». Ici, que du nature, naturellement... Une cinquantaine de vignerons se retrouveront sous la yourte, plantée sur une place de ce magnifique village auvergnat. Je ne vais pas les citer tous. Je vais d'abord jouer local : Alexandre Bain, de Pouilly-sur-Loire et Sébastien Riffault, de Sancerre; de Sologne, Claude Courtois et ses Cailloux du Paradis; de Cheverny, Hervé Villemade; des Coteaux du Loir, Émile Hérédia. Et puis, venus de la Loire, les Mosse, Sébastien Dervieux; du Beaujolais, Georges Descombes et Philippe Jambon. Et du Languedoc, des domaines dont les noms sont déjà des voyages : le Temps des cerises, Lady Chasselas...

C'est donc le samedi 7 décembre. Ça ouvre à 10 heures. Ça ferme ? Pour les stands, à 18 heures. Animations et repas vigneron en soirée. On se voit là-bas...

Le vin, atout cœur des Français selon un baromètre de Vin & Société...

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L'effet du vinEnquête. Selon la 4ème édition du baromètre Ifop / Vin & Société*, le vin est un produit incontournable du quotidien, indissociable d’une certaine idée de la France alliant convivialité, patrimoine et vitalité économique. Pour ceux qui n'auraient pas lu les résultats, le reprends ici le communiqué de Vin & Société **.

« Les Français privilégient le vin pour accompagner les repas (94%), et sept Français sur dix le considèrent comme un produit convivial (71%). 

Les interviewés en font la boisson alcoolisée la plus naturelle (67%) et la meilleure pour la santé (75%) : les trois quarts des Français jugent que le vin est un aliment dont la qualité s’est améliorée ces dernières années (75%) et une alimentation fondée sur la consommation de fruits et légumes, d’huile d’olive et de vin rouge est perçue comme une habitude saine (85%).

 

Une boisson emblématique

Le vin est considéré comme la boisson la plus emblématique de la France (62%). Il contribuerait ainsi à l’image et à la grandeur du pays : 96% des Français jugent que nos vignobles contribuent à la beauté des paysages, 94% qu’il donne une bonne image de la France à l’étranger, 93% qu’il permet à lui seul d’attirer des touristes dans certaines régions, 94% qu’il représente une part importante de nos exportations et pour 85% d’entres eux, le vin est une composante de l’art de vivre  à laquelle les Français sont très attachés. 

Le vin est également un moteur économique : 94% des personnes interrogées considèrent qu’il représente une part importante des exportations françaises, 81% que la filière représente beaucoup d’emplois. Le marché du vin et la filière vitivinicole bénéficient d’une image positive : 87% des Français considèrent qu’il existe dans l’univers du vin une large palette de métiers très différents. Huit personnes sur dix jugent que les métiers du vin sont intéressants et attirants. 63% des Français estiment  enfin que le vin aujourd’hui appartient plutôt à l’univers de la passion et du savoir-faire des petits producteurs. 

 

Une boisson conviviale

Pour les Français, le vin est la boisson à consommer avec des proches (74%), et 81% des interviewés considèrent que le meilleur moment pour le partager, c’est lors d’un bon repas avec des proches ou des amis. C’est alors, selon 87% des sondés, l’assurance de passer un bon moment. Se faire plaisir donc, et faire plaisir : offrir du vin est un réflexe pour 89% des Français invités chez des amis ou des proches, et 85% des interviewés offrent parfois du vin pour une occasion particulière (anniversaire, évènement, etc.). 

Sept personnes sur dix (70%) privilégient la consommation du vin à domicile, plutôt qu’au restaurant (42%). 70% des consommateurs ont une cave ou une réserve de vin à domicile, un chiffre qui atteint 87% auprès des interviewés âgés de soixante-cinq ans et plus. 

Enfin, en termes d’habitudes d’achat, notons que plus des trois quarts des consommateurs achètent leur vin en grande surface (77%, 86% chez ceux qui consomment rarement) tandis que 53% des interviewés profitent d’un contact direct avec un producteur ou une coopérative. L’achat chez un caviste (36%) ou dans les foires ou salons (22%) représentent des canaux plus marginaux. Pour sa part, la vente sur Internet peine à se développer : elle concerne 7% des achats.

 58% des Français déclarent s’intéresser au vin au sens large, c’est-à-dire à l’origine des vins, aux cépages, aux millésimes, aux modes de production, etc.

 

On en cause...

L’intérêt s’avère inégal, car plus répandu chez les hommes (65%) que chez les femmes (52%), et croissant avec l’âge de l’interviewé (de 47% chez les moins de tente-cinq ans à 71% d’intérêt chez les personnes âgées de soixante-cinq ans et plus).  Plus des trois quarts des Français ont déjà visité ou fait une dégustation dans une cave ou un lieu de production de vin (77%), dont 49% plusieurs fois. Cette expérience croît avec l’âge des interviewés et apparaît plus répandue chez les cadres supérieurs (88%) que les employés (65%) ou les ouvriers (72%). 

Les Français parlent beaucoup de cuisine et de gastronomie (91%) avec leur entourage, de musique (87%) ou de cinéma (86%), et l’enquête relève que les Français parlent plus de vin (73%) que de football (43%) ». 

 

 

* Baromètre Ifop /Vin & Société : sondage réalisé entre le 26 et le 28 août 2013 auprès d’un échantillon réprésentatif de la population française âgée de dix-huit ans et plus. Méthode des quotas. 

 

** Association de loi 1901, créée en 2004, Vin & Société réunit et représente les 500.000 acteurs de la vigne et du vin en France : production, négoce et interprofessions (vingt-huit membres, sept organisations nationales, vingt et une organisations professionnelles régionales). Vin & Société a « pour but de donner sa juste place à un savoir-faire traditionnel et à un secteur d’activité qui contribue à la fois à la vitalité économique et au rayonnement de la France. Transmettre les valeurs du vin, promouvoir une consommation qualitative et responsable, entretenir un dialogue permanent avec les institutions et les représentants de la société civile sont ses principales missions ».

 

Note. Le tableau qui illustre cet article est signé Annick Chevallier

Guillaume Ledoux avant Esquisses et Nectars au chai de Claude Lafond...

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Reuilly. Le "nouveau" chai de Claude Lafond à Reuilly, dans l'Indre, inauguré il y a un an et demi, est doté d'une jolie salle de spectacle que Guillaume Ledoux, le chanteur de Blankass, a déjà occupé. En voisin et ami de la famille ... Il remet ça le vendredi 29 novembre (tous les renseignements sont sur l'affiche), pour un concert en duo acoustique. A vos agendas.

Quelques jours plus tard, le 7 décembre, c'est la BD, qui sera à l'honneur, dans le cadre de la première édition de Esquisses et Nectars avec la présentation d'une exposition des planches du Berruyer Bernard Capo. Il dédicacera sa dernière bande dessinée, Le Grand Meaulnes, qui vient de sortir chez Casterman. Cette séance sera suivie d'une visite commentée de l'exposition de dix kakémos distillés entre les cuves du chai.

Esquisses et Nectars se poursuivra le 15 février 2014 avec la présentation d'une cuvée spéciale dont l'étiquette a été dessinée par Bernard Capo, présentation suivie du spectacle C'est la faute à Bacchus de et par Amédée Bricolo. On en recause...

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Du raisin au verre, pour initier les jeunes aux secrets du vin ...

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Livre. Encore un bouquin d'initiation, me direz-vous ! J'ajoute, d'éducation. Ben oui, mais celui-ci est plutôt à offrir aux jeunes. L'auteure de ce « guide enthousiaste », Teresa Severini Zaganelli est, en Italie, « l’une des premières femmes à avoir épousé la profession d’œnologue », précise sa maison d'édition. Diplômée de la faculté d’agronomie à l’université de Pérouse, elle travaille, depuis 1979, à temps plein, dans l’entreprise familiale,  « une des caves les plus réputées d’Italie ». Elle a également trois enfants et c'est son aîné, Francesco, qui est l'acteur principal de ce joli petit bouquin illustré par Luciano Carrera. Et qui commence ainsi : « Aimerais-tu devenir un apprenti œnologue ? Alors, cours, monte dans l'autobus, toi aussi et viens avec nous. Tu vivras une journée très spéciale, dans les vignes et à la cave avec tant de choses à découvrir... Tu seras un des élèves en visite et je suis sûre que, quel que soit ton âge, tu liras ces pages avec intérêt. » 

Grâce à un langage simple, à des explications précises, les jeunes lecteurs perceront ici tous les mystères du vin, des vendanges jusqu'à la dégustation. Il apprendront ce qu'est le moût, la fermentation, l'alcool éthylique, le passerillage, le botrytis, l'élevage. Et même à faire des biscuits au moût de raisin... Pas sûr que cela plaise aux hygiénistes de tout poil, mais comme ils ne sont pas non plus d'accord avec François Rabelais qui écrivait que « le vin est ce qu’il y a de plus civilisé au monde », on les laisse à leurs délires... Nous on préfère suivre Francesco et monter dans le bus de Teresa. 

(Du raisin au verre. Teresa Severini Zaganelli. Traduction Florence Dubourdieu. 72 pages. 100 illustrations. Éditions Féret. 14,50 euros)

 

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