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Channel: Les Fous de vin d'Alain Fourgeot
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Vingt ans de vendanges aux Ballandors, chez Jean Tatin et Chantal Wilk...

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Brinay. Pour fêter les vingt ans de leurs premières vendanges aux Ballandors, Jean Tatin et Chantal Wilk ont organisé samedi soir, pour près de deux cents personnes, une jolie fête pleine de musiques, de poésie et d'amitié. Merci à eux, et à leurs filles... Avant cette belle nuit, nous avons vendangé une parcelle de pinot noir, au lieu-dit La Commanderie, à Preuilly, d'où provient la cuvée de reuilly rouge les Demoiselles Tatin... Récit de la journée (et d'une partie de la nuit) en photos.

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Dès potron-minet, Jean Tatin, casquette de marin vissée sur la tête, donne les dernières consignes aux vendangeurs, sous un ciel bas et laiteux. Chacun son seau, son sécateur, et deux par rang de pinot noir, sur une parcelle de La Commanderie, deux hectares vingt de graves et d'argiles rouges.

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Et c'est parti. Les seaux seront vidés dans les casiers et ces derniers transportés par les costauds de la bande jusqu'au à la benne, accrochée au tracteur, qui attend son heure en bas des rangs. Huit heures de boulot - cinq seulement pour moi...

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Le pinot noir est cette année magnifique, mais les grappes sont petites et les grains moins gonflés que pendant les années humides. Pas ou peu de pourriture, des vendanges saines mais courtes, et un petit volume, dans les soixante-dix hectolitres sur cette parcelle contre plus de cent les années précédentes. Le raisin est beau et bon, le millésime 2012 devrait l'être tout autant.

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La première benne pleine, direction les chais et le pressoir. Je suis "embauché" à la table de tri, boulot assez facile cette année. Quelques feuilles, quelques verjus, peu de déchets. On prend tout... Jean Tatin est à la manœuvre, sa  fille Maroussia, vingt-sept ans, qui a rejoint le domaine en 2010, est aux commandes devant les cuves.

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Retour aux vignes pour la pause déjeuner, bien méritée et très attendue... Gigues de sanglier et de chevreuil, salades, fromages ... 

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... le tout arrosé bien évidemment des vins des Domaines Tatin, et notamment le reuilly rouge Les Demoiselles Tatin 2010, issu de parcelle vendangée aujourd'hui. Pour les amateurs de blanc, le quincy du Domaine du Tremblay...

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Après l'effort..., la fête des vendanges dans la salle des fêtes de Brinay. Verticale des Ballandors (de 1998 à 2010) qui prouve que les « vins bien élevés » ont longtemps de la tenue, buffet régional de jolies spécialités ... Sur la scène Kathy Ferré, ses ritournelles et des poèmes de Gaston Couté, puis Johane Tatin, dans un émouvant récital de chansons sud-américaines et italiennes, accompagnée d'un accordéoniste magicien. Avant le groupe le groupe vierzonnais Country Horizon. Rock'n'roll ! 

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Et en final, au milieu de la nuit, balade aux flambeaux dans la vigne toute proche du champ de n'aviots (le cimetière) en chantant, notamment, Gloire au 17ème, chanson écrite par Motéhus en 1907, pour rendre hommage aux soldats qui avaient refusé de tirer sur les vignerons du Languedoc, lesquels s'étaient révoltés contre les vins chimiques...


 

 


La Cave du Soleil 100% cépage début octobre ...

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Bourges. J'aime beaucoup l'intro de Thierry Lapoire, le proprirétaire de la cave de la rue Cambournac: « A tous ceux pour qui acheter du papier toilette et du vin au même endroit est impensable » ... La Cave du Soleil organise ses 33 èmes portes-ouvertes du mardi 2 octobre au samedi 6 octobre sur le thème "100% cépage". Voir l'affiche.

Patrick Mahé O'Chinal ou la culture whisky au cœur ...

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Culture-Whisky.JPGLivre. Une fois n'étant pas coutume, ce n'est pas un livre sur le vin que je recommande d'ouvrir aujourd'hui mais un bel ouvrage sur le whisky. Derrière le nom de l'auteur, ancien rédacteur en chef de Paris-Match et directeur de Télé 7 Jours, se cache un patronyme breton-irlandais qui explique sa passion pour la mer, l'Écosse, l'Irlande et pour « l'eau  de survie des Celtes », qui lui avait déjà inspiré un ouvrage (La Magie du whisky paru en 1997). Cette fois, il s'agit d'une sorte de livre-album (belles photos de David Lefranc) qui permet de découvrir les whiskies, whiskeys et autres bourbons, leurs légendes et leur Histoire, de quatre pays producteurs, l'Écosse, l'Irlande, les États-Unis et le Japon. Je n'ai pas encore fini de le lire. J'en suis au Jack Daniel's, dont j'ai parfois abusé ... C'était il y a longtemps ! J'y retourne... Au livre, of course !

(Culture Whisky. Patrick Mahé. Photographies de David Lefranc. Éditions Chêne E/P/A. 39 euros. En fin d'ouvrage le top 80 des whiskies du monde avec la Maison du Whisky).

Les vendanges de Vignobles et Signatures et de Château de Tracy au flash ...

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11--Comte-Henry-d-Assay-et-Nathalie-d-Assay---Chateau-de-T.JPGPresse. Dans la série "j'aime bien"... la campagne de communication du Club Vignobles et Signatures,  sous forme de flash-vendanges, dix-sept au total. L'autre jour, c'était le tour du tour de Château de Tracy, et la jolie photo ci-dessus, (le comte Henri d'Assay et ses sœurs), était donc accompagnée du texte qui suit...

« Au Château de Tracy ce matin, briefing de l’équipe de vendangeurs : "Soyez mi-nu-tieux ! ". Car après la culture raisonnée, la taille, le dédoublage, l’ébourgeonnage, la taille en vert… les grappes doivent être cueillies avec le plus grand soin pour maintenir cette moyenne exceptionnelle d’un rendement de quarante-cinq hectolitres à l’hectare pour trente-deux hectares.  Et s’ils veulent, ce soir, quelqu’un de la famille d’Estutt d'Assay leur racontera peut-être l’histoire du premier ancêtre écossais, arrivant, pendant la Guerre de Cent ans, au XVème siècle pour aider le roi de France Charles VII contre les Anglais. Plus tard le roi Louis XI, séduit aussi par les mérites de son descendant, François, lui donna en récompense la nationalité française ; François à son tour séduisit la gracieuse Françoise de Bar, qui lui donna son cœur en 1586. Il arriva que la Belle dans sa dot avait la seigneurerie du château de Tracy… Ah ! Quand l’amour se mêle au vin, c’est une histoire qui dure… Et aujourd’hui ? Eh bien les grappes sont mûres : magnifiques, les sangliers en font leur goûter ! Il est temps de vendanger ! »





Chanson, Méo Camuzet, Manissy, Seuil, petites lampées et petits plats ...

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sept.JPGBourges. Petit dîner entre amis, une demi-douzaine, pour le dernier cassoulet d'été, cocos frais du jardin, courgettes des trois couleurs, tomates, chipolatas, piment d'Espelette. Avant, cèpes bouchons-de-champagne, coloré à la poêle puis cuits debouts en cocotte, escortés d'une belle tranche de rillons tièdes, sauce réduite et crémeuse. Après, des poires au vin, thym, cannelle, muscade ...

Dans les verres, avec le cèpe droit dans ses bottes, dont le mode de cuisson relève le côté très-sous-bois, ce corton vergennes 2007, de la Maison Chanson Père et fils, propriété depuis 2009 de Bollinger. Une cuvée issue d'un petit vignoble exposé plein est et qui tient son nom du comte-ministre de Louis XVI, signataire du traité d'Indépendance des États-Unis. Élevé treize mois en fûts de chêne, ce chardonnay, mêlant notes fleuries et mielleuses, vanillées et beurrées, sur une longue finale minérale, un brin toastée, à la fois ample et tendue, a joliment dialogué avec le plat sylvestre et surtout avec la sauce à la crème double. Le mot de ma voisine de table: « C'est une... Chanson à bien boire...». Bon, ça c'est fait !

Avec le cassoulet d'été, une spécialité maison, et pour rester en Bourgogne, d'abord un vosne-romanée 2007 du Domaine Méo Camuzet, autre grande maison. « Sublime », dans le domaine du soyeux, de l'équilibre, de la fraîcheur, avec ce qu'il faut d'acidité, de persistance et de volume, on ne revient pas sur les notes de fruits rouges. « De la mûre, on en a manqué cet année, cause à la sécheresse...». La même... Pour le second service, et avant ou pendant le plateau, car ceux-là aiment le rouge avec le fromage, moi pas, un lirac 2010, du Château de Manissy, à Tavel, domaine en conversion biologique depuis trois années. On est sur du grenache (60%), de la syrah et du cinsault, un élevage en barrique neuve pour 20% pendant quatre mois. Joli, dans une robe grenat, sur un nez de compote de fruits, pointes fumées, rond et frais. C'est vrai qu'avec le fromage, pourquoi pas ? Enfin, sur le dessert, ce coteau d'aix-en-provence 2004 de Château du Seuil, où je me rends régulièrement pendant mes virées du côté de la montagne Sainte-Victoire. On reste sur un assemblage dominé par la syrah, ici associée au grenache et au cabernet sauvignon. Millésime sympa, ce 2004, gras, sur la prune rouge confite, enveloppant, et assez subtilement épicé pour faire un joli clin d'œil aux poires et à leur jus parfumé comme une garrigue en été ...

Les petites lampées reviennent bientôt...

Ah, les Villalins ! Vendanges chez les BerryCuriens ...

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Berrycuriens-groupe2012.JPGQuincy. Au petit matin, seules les ailes des espèces de moulins modernes émergeaient de la brume, juste en face du lieu-dit Villalin, route de Foëcy, à Quincy. Nous sommes dans une vigne des BerryCuriens. Les moines (pas très nombreux sur le terrain et sans robe de bure) ont eu du nez et laissé passer la pluie. Ils ont attendu ce samedi matin, devenu très ensoleillé dès le milieu de la matinée, pour vendanger cette parcelle de sauvignon d'où provient leur cuvée Vieilles Vignes. Pas sûr qu'elle existe en 2012... Car ici comme ailleurs, le gel d'avril a fait son œuvre. Résultat, petite récolte. Mais quand il y en a, les grappes sont belles, saines, sans pourriture, et les grains juteux, sucrés, avec ce poil d'acidité qui donne, normalement un joli millésime. On a donc tout ramassé et on est allés très vite, en trois heures d'horloge, l'affaire était pliée. A midi, copieux casse-croûte (bravo au moine intendant !) servi devant les vignes cernant les chais Jospeh-Mellot. On a goûté le millésime  2011 de la BerryCurienne, quincy passé en fût de chêne, très réussi, gras, encore très marqué par le bois, atypique, que l'on pourrait presque confondre avec un pessac, si, si, en lui ajoutant une pointe de muscadelle; et le rouge, et le gris, bien sûr... Que du bonheur, loin des éoliennes, dont je ne dirai jamais assez qu'elles sont l'une des plus grandes agressions jamais lancées contre nos paysages, donc contre notre patrimoine commun. 

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Peter Doherty au Rock'aux caves des vignerons du Sancerrois...

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Sancerre. Pour cause de vendanges, les vignerons du Sancerrois n'ont pas fait de conférence de presse et c'est donc par un communiqué qu'ils ont annoncé le programme de la 7ème édition de Rock’ aux Caves. Dommage, car c'est aussi l'occasion de boire un coup en leur compagnie... Mais on leur pardonne volontiers vu qu'ils nous annoncent la venue de, de ... Peter Doherty, pas moins. Le samedi 17 novembre, il sera sur la scène des Caves de la Mignonne de Sancerre pour un concert « acoustique et intimiste » autour des chansons de son dernier album (voir le lien) et des reprises de ses deux premiers groupes, Les Libertines et Les Babyshambles. A vos agendas !

 Infos pratiques : samedi 17 Novembre 2012, 20 h 30, Caves de la Mignonne, 25 euros.

 Renseignements/Réservations/locations :

http://www.actualites-maison-des-sancerre.com

http://www.fnac.com – réseau France billet.

Maison des Sancerre : 02.48.54.11.35.

Ouverture de la billetterie : lundi 8 octobre à 10 heures.


Nuls et autres lectures, petites lampées de vin doux naturel et rosé...

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rasteau-copie-1.JPGLectures. Comme j'ai refilé l'édition 2012 à un "nul" (pardon Guillaume, mais il me fallait une intro !), je ne pourrai pas faire de comparaison avec celui que j'ai devant moi. Le Bien acheter son vin pour les nuls 2013 (« version poche », grosse poche, attention !), en partenariat avec la RVF est donc signé Denis Saverot, le directeur du magazine, Alexis Goujard, « caviste et dégustateur » et Benoist Simmat, « journaliste indépendant ». J'ai rapidement tourné les pages du chapitre consacrée à la « boîte à outils pour apprivoiser le vin », afin de m'attarder sur « les meilleurs vignerons de France » (sic), notamment ceux du Centre-Loire. Ils ne sont pas nombreux ... On y retrouve les Domaines Alphonse-Mellot ( avec les Pénitents 2008, vin de pays Coteaux charitois, « un peu cher pour les néophytes ») ; Vincent et Cosette Pinard (qui « n'ont jamais produit de vins aussi bons ») ; Gilles Crochet (« une des stars discrètes du Centre de la France ») ; Franck et Christine Laloue (dont le Cul de Beaujeu est issu d'une « belle croupe du Sancerrois). Dans la rubrique des meilleurs vins à acheter cette année, les Nuls ont choisi le reuilly blanc, Mont Cocu 2011, d'Alain et Mathieu Mabillot ; le chavignol 2011 du Domaine Pierre Martin et le sancerrre blanc 2011 du Domaine de la Moussière... Les autres appellations du Centre-Loire ? Pas pour les nuls, na ! Bon, voilà, le bouquin coûte 14,95 euros. Chez First Éditions.

Restons avec la RVF, le mag', cette fois, dont le numéro de septembre est notamment consacré au Languedoc et la rubrique "Découvertes" de Véronique Raisin, aux rouges du Larzac. Parmi les « valeurs sûres », l'incontournable Domaine du Pas de l'Escalette de Julien Zernott (ex-Domaine Pellé à Morogues, écrit-on encore) et Delphine Rousseau. Dans le dossier sur les fromages rares et le vin, Olivier Poussier recommande comme « alliance gourmande », un menetou-salon, la Dame de Châtenoy 2010 d'Isabelle et Pierre Clément, avec le cône du Port Aubry, un chèvre fameux fabriqué  dans une ferme de Cosne-sur-Loire.

J'ai terminé en feuilletant le dernier livre de Philippe Faure-Brac (il vient de fêter les vingt ans de son titre de Meilleur Sommelier du Monde). Le titre : Tout sur le vin, de la vigne à la dégustation. Jolies photos, textes très professionnels, conseils avisés, plein d'infos. Un bouquin a offrir. C'est pour bientôt, les cadeaux, non ? Pour 35 euros, aux Éditions Chêne.E/P/A.

Pour accompagner ce long moment de lecture, j'ai ouvert la bouteille de vin doux naturel, une nouveauté de la Cave de Rasteau, reçue l'autre matin. J'adore ce terme, vin doux. Tante Margot, femme adorable et pas si "nulle" que ça dans le domaine du vin, l'employait à l'heure de l'apéro, lorsqu'elle voulait qu'on lui serve un ratafia ou un muscat sucré, en lieu et place du pineau, son élixir de jouvence. Ce qu'en dit la fiche technique ? « Cent pour cent grenache noir vendangé à la main avec tri, jus de saignée après courte macération, mutage à mi-fermentation avec de l'alcool neutre d'origine vinique, élevage à l'abri de l'air en cuve et en foudre, mise en bouteille précoce. Résultat, c'est gourmand, sympa, fruité, on croque du raisin frais en se baladant dans un roseraie un soir de printemps et en cueillant quelques simples ... Margot aurait aimé ça ! 

Les petites lampées (et autres lectures) reviennent bientôt...

 


Au Tocsin, la Quinzaine Canons ouvre le 9 octobre ...

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Tocsin-Ledoux.jpegBourges. Le Tocsin, cave à vins naturels et biologiques, a choisi un dessin du néo-Berruyer Guillaume Ledoux, par ailleurs chanteur du groupe Blankass, pour illustrer son affiche annonçant sa Quinzaine Canons, qui aura lieu du 9 au 21 octobre. Le Tocsin proposera à cette occasion une dégustation gratuite quotidienne (voir le lien ci-dessous pour le calendrier), des promotions, de nouvelles références et annonce une surprise pour la fin de la quinzaine. La cave (36, rue Édouard-Vaillant) est ouverte du mardi au vendredi de 11 à 14 heures et de 16h30 à 20 heures, ainsi que le samedi de 10 à 20 heures et le dimanche matin de 9 à 12h30. 

Pour consulter le planning quotidien des dégustations c'est par ici

 


Tatieva, peintre et folle de tout se qui grise et de picon bière ...

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Secret-de-lie.jpgTatieva. Elle ne veut pas donner son patronyme, seulement son nom d'artiste, et vous en saurez plus en allant sur son blog joliment intitulé  les Callipyges de Tatieva. « Folle de tout ce qui grise... mais en couleur, toujours », Tatieva vit aujourd'hui à Annecy mais est originaire du Dauphiné, « pays de terres onctueuses sous le palais » et du grattin dauphinois, sa « petite madeleine », qui lui « éveille les papilles et dévoile des souvenirs d'enfance ». C'est en me baladant sur le net que j'ai découvert son site et ses dessins, souvent inspirés par le vin. A mon invitation de répondre au questionnaire, elle a répondu rapidement, m'envoyant dans les quarante-huit heures, les réponses qui suivent... Elles sont, comment dire, un peu décalées par rapport à celles des autres fous de vin, mais jolies et poétiques... Les voici. Merci, Tatieva. 

- Le déclic ? Le premier verre ? Un soir, à la veillée... Quoi de mieux pour accompagner des noix et du bon pain qu'un verre de vin ? Ou un dimanche, dans le verre des uns et des autres, lors d'un repas de famille. Je me souviens plus... Je vous l'avoue, je ne connais pas le monde du vin mais j'aime les mots du vin. Ils sont doux à mes oreilles et à mon âme, j'aime le goûter, j'aime le photographier, j'aime le peindre, j'aime l'écrire, j'aime le partager, j'aime sa poésie et les voyages qu'il m'offre, j'aime les émotions qu'il me procure. Dans l'âge tendre, je collectionnais les étiquettes que je plaçais délicatement dans un herbier... Il y a aussi le thé qui m'entraîne dans ses effluves et m'apaise. Et le picon bière dont je suis folle !

- Une devise ? " Qui ne sait déguster ne boit plus jamais de vin mais goûte des secrets". Salvador Dali.

- Le meilleur souvenir de dégustation ? Un soir, un bourgogne. Partagé à deux, dans l'intimité. Sa puissance et sa forte présence m'ont séduite. Un vin sensuel, rond, généreux, avec un brin de mordant, de rapeux, j'aime ! Un verre terre à terre, ancré, solide. De cela j'ai besoin, pour ne pas m'envoler trop haut !

- Cave ou armoire ? Combien de bouteilles ? Ni l'une, ni l'autre, toujours à vue d'œil, à portée de main. Si je ne sais toujours pas ouvrir une bouteille de champagne, mon Charles m'est fidèle à chaque bouteille de rouge ou de blanc ...

- Les trois coups de cœur ? Un petit vin naturel joliment nommé Plaisir, pour lier à une brique de fromage ou à partager entre camarades. Mon petit bourru, qui m'accompagne à chaque date anniversaire, au temps des vendanges. Un troisième, riche en tanins, savoureux de goût et généreux de cœur, à découvrir... bientôt. Je n'ai pas d'amateurs de vin dans mon entourage pour m'initier aux mots, rituels et étiquettes. Aussin j'apprends doucettement, souvent par le hasard ou les partages, de-ci, de-là... Mais le  vin m'inspire !

Les Fous reculent de cinq places au ebuzzing, bazar !

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ebuzzing-copie-2.JPGClassement. Comme l'écrit l'un des 5duvin (sur le podium, ils sont), on ne comprend pas grand chose à ce classement ebuzzing mais il a au moins un mérite: les blogs de vin sont regroupés dans la rubrique "Vin" et non pas dans la rubrique "Déco et cuisine", comme c'est le cas sur Overblog ! Bref, au classement d'octobre, il vient de sortir, qui prend en compte l'activité de septembre, vous l'aurez compris, le blog des fous de vin recule de cinq places, passant de la vingtième à la vingt-cinquième place... Moi je dis que c'est de la faute à tous ceux qui ont promis de répondre au questionnaire et qui n'ont pas tenu leur promesse, non mais ! Ceci étant, je vais faire comme tout le monde, écrire que je me fous complètement des classements... Celui des grands crus comme celui des chasseurs d'escargots et des mangeux de boudin... A bientôt !  

Des bulles, un angelus, un barolo et petites lampées entre fous de vin ...

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Diner-samedi.JPGBourges. Une table ovale jovialement dressée. Autour, six fous et folles de vin et de petits plats. Django en fond sonore. Dehors, la pluie et ses claquettes. Côté cuisine, deux plats emblématiques de la maison : du foie gras et un carpaccio de betteraves rouges crues, huile de noix, vinaigre balsamique de Modène ; côtes de veau épaisses et juteuses, cèpes entiers rôtis et poêlée d'amanites des César; chèvres frais du Berry; gâteau au chocolat et crumble de rhubarbe... Les vins, d'abord servis façon dégustation pour tenter de les découvrir, restent ensuite sur la table pour que chacun se serve et crée ses propres accords.

Bolinger-Grande-annee.JPGD'abord des bulles, pour fêter des retrouvailles, évoquer des voyages, des livres, des films, des amis communs. Gosset brut Grand Millésime 1996, joliment toasté, sur une grande acidité, épices et pomme, manquant peut-être de longueur et de délicatesse. Puis la Grande Année 2000 de Bolinger, dominée par le pinot noir, ouvert, notes de bonbons au miel, vineux, complexe, délicieux comme l'étonnement de ma voisine devant son verre. On pourrait en boire toute la nuit.

A table ! Et place aux tests. Pas facile, voire impossible, de reconnaître à l'aveugle un menetou-salon, donc un sauvignon, dans cette Cuvée Pierre-Alexandre 1995 du Domaine de Châtenoy d'Isabelle et Pierre Clément. Aurait du être bu depuis longtemps. Disparues, les notes exotiques, manque de fraîcheur, début d'oxydation. Comme un trait d'union avec le savagnin 2001 du Domaine Overnoy-Crinquand, à Pupillin, dense, sur la noix, le curry, d'une grande tension acide qui laisse la bouche en attente d'un vieux comté.

Avec le plat, deux rouges, au choix. Par lequel commencer? Parions pour le barolo 1999 La Serra de Gianni Voerzio (le frère de Roberto), rapporté d'un voyage dans le Piémont et à Turin. Le nebiollo dans toute sa splendeur. Ample, riche, sur la burlat mûre et un souk d'épices, étonnante matière et longueur soyeuse. Derrière, Angelus 1993, un tout petit millésime dans le Bordelais, un peu fané, sur la décadence, n'était pas à son avantage... La soirée avançant, le menetou revenait en cour, se réveillait lentement. Le jurassien imitait le berrichon, pour s'affirmer davantage. Angelus faisait la joie de Pierre sur le gâteau au chocolat. Le barolo avait été bu avec joie et bonne humeur dans une conversation animée sur l'Italie. Et la Sicile, qui nous attend...

Les petites lampées reviennent plus tard ... 


Carole Ferron, folle à cause du gevrey-chambertin 1929 de ses vingts ans...

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CIVCcaroleferron.jpgCarole Ferron. Elle est sommelière-caviste à Triors, dans la Drôme et anime des ateliers au sein de la cave Les Vins’Cœurs. « Une entreprise individuelle dont structure et cave sont installées "à domicile" de manière à associer l’esprit "familial" lors de la venue de particuliers, professionnels ou d’associations, dans un but d’achats ou de participation aux soirées dégustation à thème et aux ateliers culinaires mis en place chaque mois » explique-t-elle. « La vision prédominante de mon concept est de me mettre à disposition de toutes et de tous, néophytes, amateurs avertis, professionnels, élèves dans un cadre convivial, simple mais chaleureux pour leur donner les moyens de parler du vin et de connaître leurs propres goûts et non ceux imposés par la société car " qui sait déguster ne boit plus jamais de vin mais goûte des secrets " » Une citation de Salvador Dali qui revient très souvent dans les propos des Fous de vin. Carole Ferron est également depuis septembre dernier, Ambassadeur français du champagne 2012. Merci pour ces réponses, et à bientôt pour un vin'cœur !

- Le déclic ? Le premier verre ? C’est plutôt ce métier qui m’a choisie car "je suis entrée dans le monde du vin sans autre formation professionnelle qu’une gourmandise certaine pour les bonnes bouteilles" (Colette). Pourtant, je ne rougis pas de mon cheminement, de mes résultats tant le plaisir est vivace, tant la passion l’emporte sur la crainte, tant le désir de tout donner prévaut sur tout les préjugés et les appréhensions de ne pas être à la hauteur ou de ne pas répondre aux exigences. La citation de Colette me convient parfaitement et caractérise mon parcours vers une passion plus qu’un métier que j’exerce tout en continuant de l’apprendre. Rien ne me destinait à ce métier, si ce n’est mes origines bourguignonnes, l’amour des bonnes choses de la vie et défier mes parents qui ne m’ont pas laissé suivre une formation dans le domaine de l’hôtellerie - restauration qui me fascinait déjà. Le véritable déclic s’est produit lors de la dégustation d’un gevrey-chambertin Les Cazetiers 1929 offert pour fêter mes… vingt ans (mes papilles sont toujours en émoi à l’évocation de cette « première ») après un santenay 1964. A l’époque pourtant, je ne réalisais pas l’impact de cette découverte…

- La devise ? Passion, Plaisir, Partage tout simplement. Et "qui sait boire sait aimer, qui sait aimer sait boire".

- Le meilleur souvenir de dégustation ? Il y en a plusieurs, déjà ce fameux gevrey-chambertin 1929 qui était fruité et gourmand, mais dernièrement ce fut les vins de Porto Colheita de la Maison Andresen et plus particulièrement le Colheita 1900, "le petit Jésus en culotte de velours" avec des notes de fruits mûrs et confits, des accents de miel et d’agrumes confits, des épices douces,  la suavité et la gourmandise cousues mains. Un vrai régal mémorable pour tous ceux qui en ont profité…

- Cave ou armoire? Combien de bouteilles ? Une cave bien remplie d’un certain nombre de bouteilles (environ trois mille) et de cinq cent à six cents à références disponibles ou sur commande.

- Les trois coups de cœur du moment ? 

. La cuvée Sublime Réserve, un champagne blanc de blancs dosé à… trente grammes de sucre par litre de la Maison Philiponnat, léger, suave, gourmand, qui sied à merveille au foie gras mi-cuit accompagné d’un pain d’épices aux abricots moelleux ou un vacherin de nougat de Montélimar et de lavande...

Château Cornélie 2009, haut-médoc, Patrick Grisard, qui ne démérite pas face aux millésimes qui le précèdent à la robe rubis profond, un nez ouvert, fruité, floral et aux épices fines, une bouche gourmande aux saveurs fruitées avec des tanins en cours d’évolution, un vin qui laisse présager un potentiel de garde d’une dizaine d’années, à déguster avec des viandes rouges grillées et/ou rôties, un pigeonneau des terres froides farci au foie gras et gratin dauphinois…

. Cuvée Carignan Vieilles Vignes 2010, IGP de la Vallée du Paradis, Domaine du Cardona, Bruno Desnier, à la robe pourpre, profonde, un nez ouvert sur les fruits et les épices, une bouche souple et gourmande à souhait, fruitée, aux tanins discrets mais présents, une finale longue à déguster avec des viandes grillées accompagnées d’une ratatouille, des fromages affinés…

Petites lampées d'automne, moussards, pieds rouges et pied de griffon...

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champignons.JPGBourges. Je l'avais prédit, prévu, et le ciel avec moi. Pendant que j'étais au soleil, à mater la Grande Bleue, à me régaler de vongole et d'un petit blanc frizzante - je fais court sur les petits bonheurs de la table sicilienne; pendant que je m'extasiais devant les théâtres romains, les baies de Cerfalu et de Taormine; que je cavalais sur les pentes de l'Etna et que je revoyais Syracuse la bella, les forêts d'ici " étaient en effervescence. Pensez, il avait plu beaucoup, il faisait doux et la lune était bonne ! J'ai su tout cela, bien sûr que des copines bien intentionnées m'ont expédié des MMS et des photos de paniers de cèpes. Je n'ose même pas vous dire à quels qualificatifs elles ont eu droit dans mon for intérieur... Je rêvais, la nuit, d'amanites des Césars, de girolles et de cèpes, de fistulines hépathiques ! Mes amis savent que le champignon m'obsède. Alors, évidemment qu'au retour, à peine posé le sac de voyage, j'ai échangé les mocassins pour une paire de bottes et, zou, direct dans mes chemins creux préférés. Bon, vous dire que j'ai été un peu déçu, la belle pousse était passée et il a fallu pas mal marcher pour rapporter quelques kilos de champignons. Encore heureux que les béotiens ne ramassent pas les bolets à pied rouge (boletus erythropus), mes préférés, quand ils ne foutent pas un coup de pied dedans. Récoltés aussi, pas mal de moussards, autrement dit cèpes de Bordeaux (boletus edulis), quelques bais (boletus badius), des orangés dits trimouilles (pour la soupe) et aussi un magnifique polypore en touffe (grifola frondossa) qui, en général, fait fuir même les aventuriers ...

On s'est donc régalés tout un week-end, on a fait des provisions pour cet hiver, les soupes et les bordeaux sont au congelo... L'autre midi, joyeuse tablée pour parler sicilien et solognot, autour de quelques bouteilles dont les trois suivantes, au choix...

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- Un Cru Bourgeois du Médoc 2009 de Château Escot, seize hectares, propriété de la famille Rouy, aujourd'hui dirigé par Bruno, sous les conseils de l'incontournable Michel Rolland. Derrière une étiquette orange très pétante, un assemblage de cabernet sauvignon (70%) et de merlot (30%) et un vin presque aussi velouté que la soupe de cèpes, sur des notes légèrement animales et des tanins flatteurs. Et probablement qu'il aurait pu attendre quelques années sans souci.

colombier2-copie-1.jpg- Un coteaux-du-languedoc, le Colombier 2010, de Château Capion, quarante cinq hectares sur les rives du Gassac, à quelques encablures de la magnifique cité de Saint-Guilhem le Désert. Nous sommes là sur du viognier (65%) et de la rousssanne (35%), passés huit mois en barriques. Floral, rond, flatteur, avec une jolie mâche sur des pointes de vanille et d'amande.

- Côtes-du-Rhône  blanc 2009, de Château Saint-Roch, domaine appartenant à Maxime et Patrick Brunel, par ailleurs propriétaire de Château La Gardine, à Châteauneuf-du-Pape, quarante hectares du côté de Roquemaure. Grenache, clairette, roussanne et viognier, pour un blanc particulièrement soigné, très aromatique, dense et nerveux, sur des notes florales et d'agrumes, plein et flatteur. On aime ici beaucoup les blancs du Rhône, quand ils ont ce talent-là !

Les petites lampées reviennent bientôt... 

Yquem, Latour, Calon-Ségur, Drouhin sont fous de ce bois-là ...

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merrinCosne-sur-Allier.  A lire, ci-dessous un intéressant papier du journaliste Tanguy Ollivier, paru ce matin dans La Montagne (Allier), sur la merranderie Cognet, fournisseur de quelques grands châteaux du Bordelais...

«  Le château Yquem, star du bordelais, doit une partie de sa qualité à… une petite entreprise de Cosne-d’Allier. Les douelles des barriques dans lequel vieillit le meilleur sauterne du monde sont en effet fabriquées à la merranderie Cognet, une institution séculaire vendue en 2010 à François Saint-Martin, un tonnelier de Buzet (Lot). « Nous étions clients depuis vingt ans et j’ai préféré qu’il y ait une continuité car dans notre métier, c’est primordial », commente le nouveau propriétaire, qui a décidé de stopper l’activité scierie.
D’abord spécialisée dans les travaux publics, la charpente ou les bois destinés à la fabrication de meubles et parquets, la société Cognet a progressivement glissé vers la production de merrains. « À l’époque, nous travaillions presque exclusivement pour Martel », une grande maison de Cognac, se souvient Jean Cognet, l’ancien patron devenu salarié de l’entreprise. Puis le marché du vin a pris le dessus, les fûts de chêne bénéficiant notamment des goûts du célèbre dégustateur américain, Robert Parker.
Aujourd’hui, les bois de l’Allier, et ceux de Tronçais en particulier, sont devenus les plus demandés au monde. La merranderie Cognet les utilise « à 90 % » pour fabriquer les quatre cents mètres cubes de douelles qui sortent chaque année de ses nouveaux entrepôts, route de Hérisson. « Nous allons aussi chercher du bois en forêt de Bercé, près du Mans, où la qualité est équivalente à celle de Tronçais », précise Jean Cognet.
La production de la merranderie permet de fabriquer 4.500 barriques par an, soit à peu près « 40 % des besoins de la tonnellerie ». En plus de château Yquem, l’entreprise travaille pour de nombreux grands noms du bordelais (Châteaus Latour, Calon-Ségur…) de Bourgogne (Établissements Drouhin) mais aussi de l’étranger. « Nous travaillons à 70 % à l’export, avec l’Australie, la Nouvelle-Zélande, les États-Unis, l’Afrique-du-Sud, la Turquie… », précise François Saint-Martin.
Dans un marché du tonneau arrivé « un peu à saturation », le haut de gamme tire toujours son épingle du jeu. « A la merranderie Cognet, on a su conserver un savoir-faire ancestral qui continue de faire la différence », observe David Brodin, le responsable d’exploitation.
La douzaine de salariés travaille là depuis vingt ans en moyenne. L’entreprise compte embaucher « petit à petit ». Mais dans le secteur, trouver de la main-d’œuvre qualifiée est un véritable défi.

Pratique. La grande vente de bois d’automne organisée par l’ONF, une des plus renommées pour les bois de merrain, a lieu le 25 octobre à partir de 9h30 au gymnase de Cérilly (Allier).


Ave Maria et verticale pour le baptême des cloches du campanile d'Angélus...

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angelus-danseuse.JPGSaint-Émilion. Le baptême des cloches du campanile du Château Angélus ! The place to be ... comme disent les pubs et les d'jeunes. En plein mois d'octobre, juste après les vendanges, alors que presque tout est redevenu calme sur les coteaux du Saint-Émilionnais, la famille de Boüard a décidé de créer l'événement en sanctifiant les cloches du campanile posé sur le toit du nouveau chai dont les travaux doivent encore durer au moins une année. La visite du chantier fait naître des impatiences...

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Les chais poussent comme des champignons dans le Bordelais, un vrai concours d'architectes... Aux lignes épurées et contemporaines de certaines constructions récentes, Angélus répond par la tradition, proximité du village classé au Patrimoine mondial oblige. Le chai est donc de pierre taillée sur place, de bois et de tuiles de récupération. C'est un chantier « label vert », selon le mot de Jean-Bernard Grenier. On termine la construction d'une sorte d'Hermione à l'envers. Artisans et compagnons sont à l'œuvre. On en reparlera ...

Pour l'heure, nous sommes réunis au pied de ce bel ensemble campanaire tout en fer forgé (sur place), composé des cloches Angélus (sol 3, de sept cent kilos) et Émilion (do 4, de trois cents kilos) et d'un carillon de dix-huit cloches fondues chez Paccard, près du lac d'Annecy. Il permettra d'accueillir l'invité d'Angélus avec son hyme national quand d'autres hissent les couleurs. Soixante-deux hymnes sont programmés. On a entendu la Marseillaise et le chinois...

13-Bapteme-des-Cloches-Chateau-Angelus-241012.jpgPour la cérémonie, la famille de Boüard a fait les choses en grand. Un vrai baptême princier. L'archevêque de Bordeaux, Monseigneur Ricard, installé avec son bénitier sur un élévateur, un écran géant dans les vignes sur lequel est d'abord projeté un film racontant Angélus et les travaux en cours, puis la bénédiction, précédant  l'Ave Maria de Schubertmagnifiquement interprété par une soprano du Conservatoire de Bordeaux. Dans les rangs de cabernet ou de merlot, des danseuses en jupes clochettes sur des estrades. Spectacle émouvant, mariant le sacré et le profane, que les nombreux invités admirent du belvédère de Château Bellevue, duquel on domine Angélus et ses cloches dorées sous le soleil, quand le brouillard qui nimbait la vallée depuis le matin a enfin décidé de lever son voile alors que résonnent les cloches des villages voisins et que Monseigneur Ricard procède à la bénédiction. Oui, il y a de l'émotion, même pour un mécréant, dans ces instants uniques, de la grâce, du divin, derrière cette mise en scène réglée au cordeau.

La messe étant dite, après l'eau bénite et le goupillon, champagne pour toutes les ouailles d'Angélus sous un ciel devenu marine, avant un somptueux déjeuner signé César Troisgros, fils de Michel et petit-fils de Pierre. De la terrasse de Bellevue, face à nous, les cloches d'Angélus n'en finissent de briller dans un paysage insolent de beauté ...

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La veille du baptême des cloches, Hubert de Boüard de Laforest (à gauche, photo ci-dessous) et Jean-Bernard Grenié ont organisé pour les journalistes une verticale de seize millésimes d'Angélus, de 1995 à 2010, dégustés religieusement dans les salons privés de la famille de Boüard. En fait, les seize vins dégustés par le jury qui octroya la mention de Premier Cru Classé A, permettant à Angélus de rejoindre Cheval Blanc et Ausone dans l'Olympe de Saint-Émilion où se trouve aussi, dorénavant, Château Pavie (où se construit aussi un nouveau chai). Et cette dégustation ? Formidable, évidemment. J'ai adoré le 1998 et son bouquet de fleurs séchées, le 2001, pour sa puissance et son élégance, le 2003, atypique et original, le 2005, qui promet des jours enchanteurs et évidemment le 2010, probablement le plus grand millésime de ces dernières années selon les sommités avec lesquelles j'ai eu le bonheur de déguster...

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Le pouilly de Pascal Jolivet, Prix Pampre 2012...

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cpprixpampre2012.005.jpegRécompense. Créées il y a quinze ans, par Sophie Morgaut-Lejeune, fondadrice de l'agence de communication Force 4, les Rencontres viticoles de Paris ont réunis, pour sa 29ème édition, cent domaines de la France entière. Dans ce cadre a été créé, en 2005, le prix Pampre, destiné à récompenser trois vignerons, dans la catégorie champagne, vin rouge et vin blanc, à l'issue d'une dégustation à l'aveugle. Le jury était cette année composé d'acheteurs et de journalistes, qui ont dégusté près de soixante-dix vins, avec pour seule indication le prix de vente hors taxe en CHR afin de distinguer le meilleur rapport prix/plaisir dans chacune des trois catégories. Parmi les lauréats, avec Champagne Magny, Abbotts et Delaunay (pour le côtes-du-roussillon rouge 2010), on trouve un vigneron/négociant du Centre-Loire, Pascal Jolivet, pour son pouilly-fumé 2010.


 

Petites lampées de ferrand-lartigue 1997, en souvenir de Michèle et Pierre...

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Ferrand-Lartigues.JPGBourges. Ce soir en rentrant de Nancay, le petit village cher à Alain-Fournier, j'ai ouvert ma dernière bouteille de ferrand-lartigue 1997... En souvenir de Pierre Ferrand, créateur et propriétaire du domaine, avec sa femme Michèle, décédée il y a quelques années. La petite église solognote était évidemment trop petite pour accueillir tous ceux qui voulaient rendre hommage à l'ancien patron berruyer, successivement président de plusieurs chambres consulaires, dont la Chambre de Commerce et d'Industrie du Cher, décédé lundi à l'âge de soixante-quinze ans. L'homme était un roc, une stature, un personnage comme on dit, un homme de caractère, plein d'humour, entier, un bon vivant, épicurien, aimant la nature, la chasse, la table et le vin ... Tardivement, presqu'à l'heure de la retraite, son épouse et lui étaient repartis sur les bancs de l'école, à Bordeaux, pour apprendre la vigne et le sang de la terre, après avoir fait l'acquisition d'un petit domaine de six hectares au pied de la colline de Saint-Émilion, ceinturant une magnifique petit "château" de pierre que Michèle avait décoré avec un goût exquis. Pierre s'en est séparé après la mort de sa femme. Ce projet n'avait de sens qu'avec elle. C'est à Lartigue que les Ferrand aimaient accueillir leurs amis, notamment pour les vendanges, auxquelles j'ai eu la joie d'être invité. Avec Olivier, son fils, nous avions rapporté des cèpes de la forêt de Nancay qu'il aimait tant, avant de faire une verticale de ferrand-lartigue, dont les premiers millésimes avaient été rapidement remarqués par le gourou Parker. A la fin du séjour, il avait glissé, en toute discrétion, dans le coffre de la voiture, une caisse de ce saint-émilion Grand Cru 1997. « Tu verras, il se goûte très bien en ce moment », m'avait-il lancé. On ne sait pas beaucoup revus depuis cette date. Il y a eu la maladie de Michèle, la sienne, le temps qui passe... Je prenais des nouvelles, lors de mon passage aux primeurs bordelais, auprès de sa fille Béatrice (Rapin), elle-même installée aujourd'hui à Saint-Émilion. Avec son mari Vincent, elle gère un joli domaine baptisé Valmengaux.

Mardi soir, j'étais à Saint-Émilion et, au cours d'un dîner, nous avions parlé de Pierre et de sa vigne, de son humour et de son amour pour Saint-Émilion, sans savoir qu'il était déjà parti rejoindre Michèle. Ces petites lampées de ferrand-lartigue, je vais les déguster les yeux fermés ...   

Petites lampées de tournefeuille 2000, terrine aux figues et retour de forêt ...

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Bourges. Retour de forêt ce dimanche avec un panier de champignons, la nuit est tombée depuis un bon moment, heure d'hiver, feu de cheminée... On s'installe devant une terrine de volaille aux figues et des figues vertes du jardin, du pain frais et une bouteille de lalande-de-pommerol 2000 de Château Tournefeuille. Un joli nom qui rime avec l'automne, lorsque les feuilles se recroquevillent et changent de couleurs, comme en ce moment celle des chênes américains de Sologne, magnifiques sous le soleil rasant d'une fin d'après-midi ... Retour aux vignes. Tournefeuille, propriété d'Émeric Petit et de Françis Cambier, deux familles de céréaliers, ce sont quelque dix-sept hectares, autour du château et de ses chais, à l'ombre du clocher de Nérac, sur le plateau d'où l'on aperçoit notamment Petrus et ses voisins. La fiche technique ? Un assemblage de merlot (70%) et de cabernet, provenant pour chaque moitié d'une croupe graveleuse et d'un coteau argileux. Élevage de douze mois en fûts dont un tiers de neufs. Et le millésime 2000 ? Considéré comme « mythique », surtout au niveau de hausse vertigineuse des prix des grands bordeaux... Bon, disons simplement qu'il nous a bien plu ce tournefeuille, d'autant qu'on l'a ouvert à la débotté, sorti de l'armoire à vins, à quatorze degrés, qu'on n'a pas osé le carafer. Un peu fermé au début, il s'est rapidement ouvert dans les verres, sur des notes de cacao, d'épices, de baies noires, avec une jolie présence en bouche, à faire rouler sur la langue. Une finale un peu courte, mais sauvage, animale. Et le dialogue avec la terrine de volaille aux figues s'est prolongé jusqu'à une heure avancée, au point qu'il fallut remonter une autre bouteille ...

Les petites lampées reviennent bientôt...

Portes ouvertes en Pessac-Léognan début décembre ...

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Bordelais. A vos agendas ! Trente-six châteaux (sur soixante-quatorze), dont cinq Crus Classés de Graves (sur seize), de l'appellation Pessac-Léognan vont à nouveau ouvrir leurs portes le premier week-end de décembre. Le samedi 1er décembre, neuf châteaux proposent des dîners-dégustations : Bardins, Couhons, Haut-Bergey, La Garde, Latour-Martillac, Luchey-Halde, Olivier, de Rouillac, Smith-Haut-Lafitte... Beaux lieux, belles tables, beaux vins. On peut se renseigner et s'inscrire au 05.56.00.21.90. Le lien est ici: pessac-léognan.

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