Bourges. Que boire avec une soupe,
oui une soupe, je n'aime pas bien le terme potage, de citrouille ou de potiron ? Rien... Car on ne boit pas avec de la soupe disait mon grand-père, ou alors on fait chabrot, et lui le faisait
avec un savagnin après avoir avaler sa soupe au pain... Du blanc. Certains recommande même du chenin. Un sommelier influent un sancerre rouge un peu frais. A défaut, nous avons ouvert en cette
veille de Toussaint bien lugubre un saint-romain, pinot noir à cent pour cent, comme le sancerre rouge : la cuvée Sous Roches
2007, juteuse et ronde à la fois, du Domaine Henri et Gilles Buisson, où
l'on est vigneron de père en fils depuis huit générations. Dans les 18 euros la bouteille et un vrai plaisir.
On est ensuite resté dans les odeurs d'automne avec des fusilli aux châtaignes, une poêlée de cèpes, encore ramassées le matin même, et un filet mignon de cochon, cuit lentement sur le tepanyaki dans son buisson de romarin frais. Accents du Sud, vins du Sud... D'abord un rouge, Jardin de Malepère 2009, de la Cave Anne Joyeuse. Malepère pour male peyre, qui veut dire mauvaise pierre en occitan. Merlot (40%), cabernet franc (30%) et cabernet sauvignon. Du fruit, de la mâche et la puissance du vent qui souffle parfois dans les collines du Languedoc. Pour moins de cinq euros, rien à dire de plus. On a terminé avec une pure syrah, provenant des argilo-calcaires caillouteux du Domaine de Ventenac, près de Carcassonne. Pas vraiment explosive en bouche la syrah d'Alain Maurel, malgré un nez sympathique et poivré. Pour un peu plus de six euros ! Plats rustiques, vins rustiques ...
Les petites lampées reviennent bientôt...